DSCF2378.jpgDepuis la rue, une allée mène vers un petit parc en intérieur d’îlot qui s’étend jusqu’au pied du bâtiment principal. Aujourd’hui y flotte l’emblème national et le sigle officiel de la police. Avec les voitures officielles parquées çà et là on jurerait que l’ancien home du CPAS de Berchem Sainte-Agathe a vraiment été transformé en commissariat.

A l’intérieur du bâtiment, pratiquement tous les bureaux sont occupés. Que ce soit par un décor de la série ou une activité de la production (stockage, secrétariat,…). Les lieux ont été investis le 2 janvier par l’équipe décoration à charge pour elle de créer la cantine, une salle d’autopsie, l’open space de l’Unité 42, le stand de tir, mais aussi la salle d’attente d’un hôpital, etc. Soit un maximum de lieux prévus dans le scénario afin de rentabiliser au mieux le temps (de l’équipe) et l’espace (offert par cette location).

La matinée de tournage s’achève à l’étage, tout près de la cantine. Cet après-midi, toute l’équipe s’installera en sous-sol là où officie l’Unité 42, à l’abri des regards.

Visite en coulisses sur le tournage de la nouvelle série belge préachetée par France 2.

DSCF2264.jpgCette fois, fini de traquer les tueurs en série dans les forêts wallonnes, l’action se veut résolument urbaine comme dans la série e-Legal en tournage à la fin de l’année 2016.
La criminalité sur Internet est l’autre point commun entre les deux nouveautés attendues en 2017 à la RTBF; l’une se focalisant sur le travail des avocats tandis que l’autre explore celui des policiers.

Pour camper cette unité spéciale s’attaquant à des enquêtes aussi lourdes sur le plan émotionnel que délicates sur le plan technique, la production a fait appel à un trio d’acteurs emmenés par Patrick Ridremont dans le rôle de Samuel Leroy, chef de l’Unité 42.


« J’ai été très flatté d’avoir été appelé par la RTBF avec laquelle j’avais déjà travaillé. Je l’étais d’autant plus que c’étaient des réalisateurs flamands qui m’ont contacté. Cela m’ouvrait de nouveaux horizons. Pourtant mon agent m’a dit de bien réfléchir : tu vas être bloqué pendant 5 mois pour une somme qui n’est pas celle que tu pourrais gagner en France. J’ai considéré que c’était une chance de travailler dans une production maison. A ce moment-là, l’écriture était encore en cours et 
La Trêve et Ennemi Public n’avaient pas encore été diffusées. Ce n’est donc pas en fonction de leur succès que je me suis décidé. Au départ, j’ai dû décliner pour des questions de dates. Mais le tournage, finalement, a été retardé et j’étais libre après la série Emma pour TF1. C’est un peu comme si le rôle m’avait attendu… »

Tant Constance Gay (sa partenaire Billie Veber) que Tom Audenaert – il campe le policier Bob Franck – se félicitent du brassage des langues au sein de l’équipe. La première vit « comme une chance inouïe le fait de participer à cette nouvelle vague, vu la réputation du cinéma belge”. Le second se réjouit de « participer à des projets ambitieux, perfectionner son français et incarner un flic plus compétent que dans La Trêve. Il rit…

IMG_9176-JE.jpg« Il y a plus de temps accordé aux personnages et aussi plus de tournages en extérieur que dans les séries policières flamandes. C’est ambitieux. J’ai vraiment senti avec La Trêve, un nouveau souffle, une vraie envie de faire des projets seuls, de raconter nos propres histoires. Je suis content de participer à cette nouvelle vague belge. Et j’aime le fait que les francophones sont ouverts à des acteurs et réalisateurs flamands » poursuit le comédien Tom Audenaert.

L’acteur Roda Fawaz (leur collègue Nassim Khalouani) salue l’univers riche et très particulier du réalisateur Indra Siera. “C’est une série très humaine, il y a beaucoup de poésie dans l’image et dans le traitement proposé par Indra. Il a un côté rock and roll qui m’a attiré », confie le comédien.

“On sent qu’Indra a sa vision du personnage, il nous dirige vraiment, il y va franco. C’est un vrai chef d’orchestre”, conclut Patrick Ridremont.

Résultat en 10 épisodes à découvrir à l’écran à la fin de l’année.

Entretiens: Karin Tshidimba

nb: à lire aussi l’interview du réalisateur Indra Siera