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eLegal 1.jpgSous les rayons du soleil automnal une équipe de tournage s’active dans le parc du Cinquantenaire bruxellois.
A droite, à l’arrière du musée de l’Armée, un important déploiement policier avec voitures sombres et combi siglés, tous gyrophares allumés. A gauche, face à l’entrée des musées royaux d’Art et d’Histoire, un attroupement de journalistes : micros et caméras braqués vers une avocate au sortir du « Palais de Justice ». Cette fois, l’image est raccord avec le sujet du jour : le tournage de la nouvelle série belge e-Legal (ex-Les Pionniers) ancrée dans les coulisses de la justice afin d’y explorer les nouveaux contours de la cybercriminalité.

Le premier rassemblement était donc une fausse piste : un tournage hollandais capitalisant sur les images post-attentats et les scénarios catastrophe. Rien à voir avec les sujets abordés par la série coproduite par la RTBF et To do Today Productions. Même si on sait que les périls informatiques peuvent prendre des formes très variées : cyber-harcèlement, hacking de données confidentielles, atteintes à la sécurité nationale, etc. Premiers indices avec les trois acteurs principaux: Olivia Harkay, Raphaëlle Bruneau et Adrien Letartre (de gauche à droite sur la photo).

Une nouvelle aventure dans laquelle s’immerger totalement

Imaginée par Sophie Kovess-Brun et Erwan Augoyard, la série déclinée en 10 épisodes a été développée avec les plumes conjointes de Sarah Schenkel, Julien Gras-Payen et Juliette Keller. Depuis le 12 septembre dernier et jusqu’au 23 décembre, Alain Brunard en assume la réalisation avec ses équipes. Une course contre la montre en 70 jours.

Dans cette aventure, un trio de professionnels se détache, oeuvrant au sein du cabinet spécialisé « De Facto » dont la réputation repose sur un savant mélange de trois personnalités, trois compétences.

eLegal soeurs.jpgValentine (Olivia Harkay), jeune avocate ambitieuse, a réussi à monter son cabinet toute seule.
“C’est une femme moderne, une self-made woman, une battante. Sa relation avec sa demi-sœur s’inscrit en filigrane des 10 épisodes. Cela faisait quelque temps que Valentine prenait des infos sur Fran, alors que sa demi-sœur ignorait tout de son existence. Lorsqu’elle voit que Fran est inculpée dans une affaire de hacking, Valentine lui propose d’assurer sa défense. C’est l’occasion de découvrir sa sœur, elle en rêve depuis l’enfance.”

L’arrivée de sa demi-sœur Fran, ex-hackeuse, est aussi une opportunité pour son cabinet spécialisé dans la cybercriminalité.
“Fran travaille un peu contre son gré dans ce cabinet à la base, mais elle y prend très vite goût car elle aime défendre les bonnes causes. Et puis, elle est à la place qu’elle adore. Face à un ordi, elle jubile. Le hacking, c’est sa vie.” Un rôle 100 % de composition pour l’actrice Raphaëlle Bruneau – découverte dans PJ et vue ensuite dans A tort ou à raison -, plutôt “anti-écran à la maison. Avec Olivia, on est allée rencontrer des hackeurs et des avocates ensemble, ici à Bruxelles. C’est bien parce qu’on ne se connaissait pas et on a fait ce chemin ensemble. Et puis, j’ai un ami qui a pris le temps de m’expliquer. Je comprends ce dont je parle aujourd’hui, mais je ne suis pas encore devenue une spécialiste.” Elle sourit.

Un double défi professionnel pour tous les acteurs

La nouvelle de l’arrivée de Fran ne fait pas l’affaire de Théo (Adrien Letartre) avocat fraîchement diplômé, spécialisé dans le droit international.
eLegal duo.jpg“Théo est plutôt geek mais il aime que les choses restent dans les clous, même si en termes de cybercriminalité, les lois restent souvent floues. Au départ, il se méfie donc de Fran, mais il va vite prendre conscience de sa grande utilité.”

Face au challenge qui consiste à prendre la suite de La Trêve et d’Ennemi Public, les trois comédiens disent vivre cette “pression” positivement. “On espère tous que la série sera bien reçue. En tant que comédien, je viens du théâtre et le cinéma m’attire; donc cette expérience est forcément positive” souligne Adrien Letartre.

“J’ai vu La Trêve et Ennemi Public et j’aimais bien. Donc j’étais excitée et, en même temps, stressée d’être choisie car c’est le premier rôle et je n’ai pas d’expérience de cinéma ou de série, comme je viens du théâtre. Mais un personnage comme celui-là ne se refuse pas” explique Olivia Harkay, résumant joliment la pensée de ses comparses.

« Ca va beaucoup plus vite qu’A tort ou à raison, reconnaît Raphaëlle Bruneau. Vu le nombre de jours de tournage prévus pour faire un épisode, je me doutais que ça irait vite mais je ne l’avais encore jamais expérimenté. C’est vrai que c’est énorme. Il faut balayer plein de questions, faire confiance et foncer. Parfois j’ai l’impression de faire un peu du saut à l’élastique », confie la comédienne.

Les scènes les plus intenses sont encore à venir et seront en  tournage d’ici le 23 décembre.
Le résultat est attendu en télévision au printemps 2017.

KT