C’était le cadeau de nouvelle année de la BBC. Un épisode unique censé aider les fans à patienter jusqu’à la diffusion de la 4e saison, actuellement en cours de tournage, et attendue en 2017.
Imaginer un épisode ramenant Sherlock*** en 1895 aurait pu constituer, pour certains, une sorte de crime de lèse-majesté, un blasphème, un fatal détour, voire une impardonnable erreur de parcours. Mais il n’en est rien. Avec le flegme et la classe qui le caractérisent, Benedict Cumberbatch s’en est tiré avec brio, tirant le meilleur parti du costume qui l’enserre et le ramène aux origines de l’univers imaginé par Sir Arthur Conan Doyle. Il faut dire que son profil longiligne, son port altier et son regard perçant sont pour beaucoup dans la fascination qu’il exerce sur les foules. Alors propulser cette silhouette au milieu des fiacres, des hauts de forme et des redingotes ne pouvait qu’ajouter à son aura.
France 4 nous convie à ce retour à l’époque victorienne ce jeudi à 20h55.
Contrairement à ce que laisse croire son physique d’échassier, être fan de Benedict Cumberbatch n’est pas une mince affaire. On peut toujours guetter ses nombreuses apparitions sur grand écran ou sur scène mais ceux qui l’ont découvert dans la série britannique n’en démordent pas : rien ne vaut un épisode de Sherlock et nul mieux que Benedict n’incarne le mythique Holmes.
Les fans sont donc prêts à lui pardonner bien des retards et des vicissitudes du moment qu’il revienne au rôle qui l’a rendu célèbre: celui d’un héros national catapulté au 21e siècle par la fantaisie de deux scénaristes, et rendu accro aux textos et aux technologies multiples.
Apparue en 2010, la série a réussi à fédérer un impressionnant cortège de fans malgré une diffusion plus qu’aléatoire puisque la saison 4 est seulement en cours de tournage. Un rythme très altéré qui s’explique par les emplois du temps surchargés des deux acteurs principaux : Benedict Cumberbatch et Martin Freeman.
Le format des saisons imaginées par Steven Moffat et Mark Gatiss demeure lui aussi totalement atypique avec 3 épisodes seulement par saison, d’une durée d’une heure et demie chacun. Ce qui est rare est donc très cher au coeur d’une nouvelle génération de fans qui redécouvrent le charme des déductions brillantes façon Sherlock Holmes.
Dans l’épisode de ce soir, The abominable bride*** Holmes et le Dr Watson sont confrontés à un mystère d’autant plus piquant qu’il tourne autour de la personnalité d’une morte devenue criminelle.
Emelia Ricoletti s’est suicidée et pourtant quelques heures plus tard, elle a abattu son mari, Thomas en pleine rue. Le mystère titille forcément le cortex du génial Holmes. D’autant que d’autres meurtres ont bientôt lieu avec le même mode opératoire. Phénomène surnaturel ou pas ? Telle est la question.
Scénario touffu, atmosphère étrange et rebondissements multiples : les fans ont applaudi à la créativité de cet épisode spécial de Nouvel An tandis que certains ont critiqué une trop grande propension à la démonstration. Mais que serait Holmes s’il ne pouvait plus se donner en spectacle ? Dans cette enquête, les espace temps se mêlent ainsi que les souvenirs et les visions oniriques, rendant son déroulement aussi complexe et périlleux que passionnant.
Cet épisode a rassemblé 8,4 millions de téléspectateurs (34,7 % de part d’audience) le 1er janvier 2016 sur la BBC, soit la meilleure audience en Grande-Bretagne pendant les vacances de Noël.
KT
nb: Benedict Cumberbatch et Martin Freeman ont repris le chemin des plateaux dans les costumes de Sherlock et son fidèle Watson. Le tournage de la saison 4 a débuté le 6 avril.
mise à jour: L’épisode spécial a séduit 1,1 million de fans sur France 4, jeudi. Très joli score.
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