Lancée sur les traces des deux véritables pionniers en la matière, Masters of sex** retrace les premiers pas de la sexologie aux Etats-Unis dans les années 50.
La série développe une vision dynamique et créative de la science mêlant à la fois des éléments de psychologie et de sociologie humaine. Entre Mad Men et Sex and the city, elle affirme sa volonté d’explorer le territoire des passions humaines.
Après un saut dans le temps, la saison 3 aborde la délicate question de la notoriété et de son impact sur le duo de chercheurs Bill Masters et Virginia Johnson (Lizzy Caplan). Moins technique et scientifique que les deux premières, elle s’intéresse aux répercussions de cette vaste étude humaine, révolutionnaire pour l’époque. Des développements à suivre dès ce vendredi à 20h30 sur Be séries.
Comment supporter le regard (pour le moins) suspicieux du grand public et de la communauté scientifique porté sur leurs travaux de recherche, après 12 années d’écueils, de désaveu et de quasi clandestinité ? Quel impact la publicité accordée à leur ouvrage aura-t-elle sur leur relation mais aussi sur leurs vies privées respectives, notamment dans leur relation avec leurs enfants ?
C’est sur cette délicate thématique que s’ouvre cette nouvelle saison où l’on voit qu’en grandissant, les enfants de William Masters (Michael Sheen) restent une sorte d’énigme pour leur père même si leur mère n’a pas abandonné l’espoir de leur offrir un foyer solide et «normal». Une saison qui s’interroge aussi sur la parentalité et la difficulté de mener de front carrière et vie privée.
Explorés lors de la précédente saison, les souvenirs d’enfance du Docteur Masters expliquent en grande partie ses difficultés à nouer des liens avec les enfants en général et avec les siens en particulier. Sur ce point spécifique, on sent donc bien que ces nouveaux épisodes constitueront une épreuve déterminante et éclairante.
Les sauts dans le temps sont l’autre marque de fabrique de cette saison 3 qui se concentre sur les années 1965 et suivantes. Des ellipses introduites avec élégance et doigté qui permettent de voir comment notre improbable trio (Bill Masters, sa femme Libby et son assistante Virginia) s’adapte aux multiples changements intervenus dans leur vie privée et professionnelle.
Dans ces 12 épisodes, on retrouve la sensibilité, l’élégance et la pertinence qui caractérisent l’écriture de Michelle Ashford, formidable créatrice de cette série inspirée du roman éponyme de Thomas Maier.
La saison 4 est attendue en septembre 2016.
KT
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