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cleverman.jpgPeur de l’inconnu, de la diversité, des migrants, des virus mutants : les zombies ou mutants, figures classiques de la littérature fantastique, envahissent le petit écran au service de causes multiples.

Dans Cleverman, série australienne créée par Ryan Griffen, cet archétype se met au service de la communauté aborigène, longtemps malmenée sur le sol australien, et ailleurs. Comme la très belle série Redfern Now présentée en 2013 à Séries Mania, cette création est le fruit du travail du département « Fiction aborigène » d’ABC Australia. Un projet né à l’issue d’une gestation de 6 années.

Dans la même veine, la web série belge Burkland imagine, quant à elle, une épidémie inquiétante se répandant au départ d’un petit village de la campagne wallonne entraînant des modifications génétiques irrémédiables et une décision de confinement.

Avec True Blood, Alan Ball avait déjà exploité l’idée d’une communauté ostracisée (les vampires) pour souligner l’intolérance de notre société vis-à-vis de la différence qu’elle soit culturelle, ethnique ou sexuelle. Avec Cleverman, Ryan Griffen n’agit pas autrement sauf que son propos est délibérément politique. « ABC Australie voulait une série façon The Walking Dead mais ce qui m’intéressait, c’était de traiter les questions politiques posées par notre cohabitation avec la communauté aborigène », a-t-il expliqué dimanche soir à Paris.

Séries Mania bientôt en Australie

Riches et intrigants, les deux premiers épisodes de Cleverman montrés à Séries Mania regorgent de promesses et de lignes narratives complexes. cleverman 2.jpgIl y est question de lutte pour la survie, de manipulation médiatique, de discours politiques simplistes, d’exploitation de la misère humaine, de racisme, de ségrégation (avec la mise en place d’une Zone de confinement qui fait écho à la série Trepalium d’Arte), mais aussi de transmission de légendes et de traditions au sein de la communauté aborigène.

Avec sa petite dizaine de personnages principaux (dont Ian Glein et Frances O’Connor), difficile de dire si la série parviendra à offrir des développements intéressants à chacun d’eux car la saison 1 ne compte que 6 épisodes. Heureusement, la saison 2 est déjà en développement ce qui permettra sans doute de conduire chaque personnage à bon port.

Séries Mania s’est battu pour inscrire Cleverman au sein de son Panorama 2016 et montrer la série en avant-première à Paris, sa diffusion en Australie et aux Etats-Unis n’étant attendue qu’en juin. Le festival entretient visiblement d’excellentes relations avec l’Australie puisque un projet de décentralisation de Séries Mania est à l’étude pour juillet 2017 à Melbourne.

Burkland: thriller sur smartphone

burkland 7.jpgIl sera encore question de zombies, ce mardi à Paris, avec la projection sur grand écran de la web série belge Burkland, inscrite dans la compétition face à 15 autres créations venues du monde entier.
Présentée en avant-première lors du Biff (Festival du film fantastique à Bruxelles) et mise en ligne le 7 avril par la cellule webcréation de la RTBF, Burkland suit un jeune couple en voyage de noces, rattrapé au hasard d’une halte dans la campagne wallonne, par la propagation d’une épidémie aux conséquences dramatiques…

Ce thriller fantastique audacieux, presque entièrement filmé au smartphone, fait partie des deux coups de coeur pointés lundi matin sur France Inter. Le prologue ainsi que les épisodes 1 à 4 de Burkland sont disponibles sur le site Auvio flambant neuf de la RTBF.
Quant au vote, ouvert à tous les internautes, il prend fin le 23 avril à minuit. Les 16 web séries participantes sont visibles sur le site de Séries Mania (1 ou 2 épisodes en lice selon la durée de ceux-ci).

KT, à Paris