the code.jpgSi elle faisait encore doucement ricaner, il n’y a pas si longtemps, la figure du hacker s’est lentement imposée comme l’une des incontournables du petit et du grand écrans. Depuis le film «War Games» en 1983, elle s’est affinée pour passer d’ennemi d’Etat à meilleur allié des forces de l’ordre (toute équipe d’Experts se doit d’avoir le sien) ou à champion de la démocratie en marche.

C’est d’ailleurs en pensant aux jeunes qui ont allumé l’étincelle du printemps arabe que la créatrice Shelley Birse a créé son duo de frangins, héros de la série The Code**. Un thriller australien à découvrir ce jeudi sur Arte dès 20h50.

L’un journaliste, l’autre hacker, les frères Banks sont liés d’autant plus étroitement que l’intelligence exceptionnelle de Jesse (Ashley Zukerman) s’accorde mal avec les stimuli aussi innombrables qu’improbables générés par le monde réel. Un personnage qui hésite entre la figure tutélaire de «Rain Man» et le Sherlock interprété par Benedict Cumberbatch, pour le compte de la BBC, passé maître dans l’art du «hacking» utile.

the code 1.jpgQuand le hasard met l’aîné (Dan Spielman) sur la piste d’un accident de roulage impliquant un mystérieux camion et la jeep conduite par deux adolescents dans l’Outback australien, il ne faut pas longtemps pour que le plus jeune découvre que, si l’affaire a mal tourné, c’est sans doute parce que le camion en question appartient à une firme aux activités top secrètes voire suspectes. L’entreprise Physanto, spécialisée dans la biotechnologie.

Malheureusement Jesse, déjà précédemment condamné, est étroitement surveillé par l’unité de police cybercriminelle, si bien que ses agissements en ligne sont rapidement repérés, mettant les deux frères au coeur d’un maëlstrom susceptible de déboucher sur un scandale pouvant remonter jusqu’au sommet de l’Etat.

Piratage informatique, paranoïa, secrets d’Etat et relations louches entre firmes privées et ministères sensibles: aucun élément des scandales qui défrayent la chronique à travers le monde ne manque dans cette fiction australienne en six volets. Un thriller aux ramifications politiques efficacement porté par Lucy Lawless (ex-Xena la guerrière) et le toujours trouble Aden Young (Rectify).

Gratifiée de neuf nominations aux Australian Academy of Cinema and Television Art Awards 2015, – dont celle de meilleure réalisation pour Shawn Seet qui signe les six épisodes -, The Code, a reçu le Fipa d’Or 2015 du meilleur scénario à Biarritz en janvier dernier. Il n’aura donc pas fallu attendre très longtemps pour qu’Arte choisisse de partager sa dernière trouvaille internationale avec le grand public.
KT