the killing s3.jpgAvec son côté sombre et austère, la série The Killing*** aurait pu provoquer le rejet ou passer inaperçue mais c’est tout le contraire qui s’est produit.
Regard bleu d’acier, peau claire et visage émacié, Sofie Grabol, alias le commissaire-adjoint Sarah Lund (photo), a capturé dans ses filets une audience internationale. Des millions de fans qui se sont mis à rêver de ses pulls en mail authentiques et à singer son look faussement androgyne. Une carapace qui cache difficilement son extrême porosité à toutes les tuiles qui lui tombent sur la tête.

Dans les saisons 1 et 2, deux enquêtes autour d’une adolescente et d’une avocate assassinées ont mis à mal son couple puis ses relations avec son fils. Alors qu’elle aspire à une vie plus rangée à la faveur d’une mutation administrative, un kidnapping et un possible scandale autour de Zeeland, l’une des plus grandes entreprises navales danoises, vont amener l’enquêtrice à repartir au front. 
Une enquête à suivre du 3 au 31 juillet, le jeudi à 20h50 sur Arte.

Emilie, 9 ans, fille aînée de Robert et Maja Zeuthen, a été kidnappée. Toucher à cette petite fille équivaut à déstabiliser la famille royale du Danemark ou presque. Toutes les équipes sont donc mobilisées autour de cette enquête forcément cruciale sur laquelle les services spéciaux travaillent en parallèle. Et la façon dont le gouvernement gère l’affaire est observée avec soin par tous les médias.

the killing 3.jpgMalgré une récente décoration, attestant de ses 25 années de bons et loyaux services, qui aurait dû la mettre à l’abri, Sarah Lund est à nouveau aspirée au coeur d’une machination qui va torpiller ses timides tentatives de renouer avec son fils. Et la confronter à un collègue et ancien amant, croisé lors de son apprentissage au sein de l’école de police: Mathias Borch. Autant de nouveaux tourments pour notre policière aux pieds d’argile.

Méfiez-vous de la lenteur et de l’apparente banalité initiale destinées à endormir soupçons et préjugés. C’est au fil des heures et d’une patience opiniâtre que Sarah Lund, égérie du polar nordique, révèle toutes ses qualités forcément addictives. Car The Killing n’a pas son pareil pour imposer ses ambiances de suie où meurtres sordides et marigots politiques se retrouvent intimement liés. C’est encore le cas dans cette saison 3 qui se déploie sur fond de crise économique, de menaces de délocalisation, de campagne électorale et de découverte funèbre près du port de Copenhague.

Avec ces 10 nouveaux épisodes, Soren Sveistrup clôt en beauté Forbrydelsen (titre original en VO) une trilogie qui a su imposer son caractère à la fois âpre et singulier au monde entier.
KT

nb: Arte propose portraits des personnages, résumés et interviews sur son site spécialement dédié (suivre le lien bleu)