bruckheimer.jpg40 ans de carrière, 80 films produits et une dizaine de séries mises sur orbite: évoquer le nom de Jerry Bruckheimer, ce n’est pas simplement convoquer un « magicien » de l’écran. Cela revient plutôt à lancer la bagarre des chiffres à travers la planète. Car ce producteur est le spécialiste des blockbusters, que l’on évoque le grand ou le petit écran.

« Top Gun », c’est lui, « Flashdance » et « Le flic de Beverly Hills », lui encore, « Armageddon » et « Pirates des Caraïbes », toujours lui. Ses films ont rapporté 16 milliards de dollars à travers le globe (tickets et dvd) et lors de la saison 2005-2006, Jerry Bruckheimer a établi un nouveau record en s’affichant producteur de 10 séries présentes simultanément sur les écrans américains.

L’homme qui a reçu la Nymphe d’honneur, samedi soir, lors de l’ouverture du 54e Festival de télévision de Monte-Carlo n’est pas seulement le père des Experts, célèbre franchise connue à l’international sous l’appellation CSI. Il a remporté au fil d’une carrière plutôt éclectique pas moins de six Academy Awards, 22 Emmy Awards, 4 Golden Globes et 15 People’s choice awards. En veillant, notamment, à la destinée de séries telles que Cold Case ou FBI: portés disparus, mais aussi Hostages, plus récemment.

La clé de ce succès? «Beaucoup de calme, de patience et autant de détermination», a-t-il souligné face au public monégasque, rappelant qu’au départ, le rêve de ses parents était qu’il devienne… dentiste. Sa passion pour le cinéma, son flair et son joli sens des affaires en ont décidé autrement.
Passant sans ciller du grand au petit écran, il s’est très vite imposé sur les deux tableaux. A l’instar de Dick Wolf, père de la franchise «Law and order» («New York police judiciaire»), Jerry Bruckheimer est parvenu à faire de ses Experts une véritable success story.

Comme dans le secteur de l’alimentation ou du commerce, la franchise vous offre une certitude: retrouver ce que vous connaissez déjà. Un incontournable argument marketing en ces temps de crise. Pourtant, en cinéma, en télévision ou dans toute forme de création, l’intérêt est normalement d’être surpris par ce qu’on n’imaginait même pas… La formule a toutefois ses inconditionnel. La preuve ? Les scores démentiels réalisés par Les Experts (CSI) à travers le monde, scores qui lui ont encore assuré l’an dernier le trophée de l’audience internationale dans la catégorie des séries dramatiques. Une réputation que la série défendra sûrement avec force, cette année encore. (Les résultats seront rendus publics ce mercredi.)

csi cyber.jpgLa remise de la Nymphe d’honneur a été l’occasion de projeter en avant-première européenne l’épisode spécial qui introduit le nouveau projet de Jerry Bruckheimer: CSI: Cyber. Soit une série dérivée qui s’intéresse au travail de l’agent spécial Avery Ryan, alias Patricia Arquette (vue dans «Medium»), un rôle directement inspiré du travail de la véritable Mary Aiken, cyberpsychologue.

Nouveau venu dans la franchise CSI, le rejeton en question évoque la traque menée par une équipe de pointe du FBI dans les entrailles du «net opaque», une zone profondément enfouie «où les crimes sont anonymes, l’argent indétectable et où tout se vend en un seul clic».
Rappelant utilement que seuls 4% des activités du net sont visibles en surface, la série entend illustrer les dérives observées dans les 96% de l’espace restant. En soulignant que ces activités illégales, qui germent dans les esprits (malades) des cybercriminels, «fleurissent en ligne et s’épanouissent dans le monde réel».

La première enquête vient se greffer sur le travail de l’équipe habituelle emmenée par Ted Danson, à Las Vegas. Côté intrigues, réalisation et comédiens: RAS. Tout est carré, pro, technologique. « Business as usuel ».
Le lancement officiel de la première saison est prévu en janvier 2015 sur CBS.

KT, à Monte-Carlo