Avec Candice Renoir et Falco, les séries françaises explorent de nouveaux profils policiers moins tonitruants, un peu plus cabossés mais toujours efficaces. Mardi soir, La une propose la saison 2 de cette série policière d’inspiration allemande, conçue par TF1: Falco.
Blouson de cuir, santiags et gros ceinturon: Alexandre Falco, au départ, c’est un peu Starsky sans Hutch. D’autant que le lieutenant est, forcément, seul à vivre son «trip rétro» au pays des chemises à fleurs et des looks tapageurs. Une autre séquelle du coup de feu qui lui a valu 22 ans de coma.
Depuis son réveil, au début de la première saison, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et l’enquêteur a eu plus ou moins le temps de se remettre à jour: portables, GPS, google earth, facebook, twitter et tutti quanti. Il ne maîtrise pas encore tout, mais il est en bonne voie.
Ses coéquipiers Eva (Alexia Barlier) et Chevalier (Clément Manuel) peinent encore à le cerner et à le réfréner avec ses méthodes à l’ancienne et sa manie de foncer bille en tête. Mais Falco (Sagamore Stevenin) a pu renouer avec sa fille, Pauline, juste à temps pour son 23e anniversaire, exauçant du même coup son voeu le plus cher. En revanche, avec Philippe le légiste, devenu le nouvel homme de la vie de sa femme Carole (Malthilde Lebrequier), les choses restent très sensibles… voire même explosives.
Pour ne rien arranger, à la fin de la saison 1, de nombreux souvenirs revenaient hanter Falco. Des souvenirs troublants au milieu desquels apparaissait son ancien collègue Ménard (Arno Chevrier) devenu commissaire. Une situation dont sa psy (imposée par sa hiérarchie) s’inquiétait, visiblement au courant de certains détails plutôt sombres de son passé.
En découvrant cette série, on a d’abord pensé à Life on Mars qui avait aussi choisi d’envoyer balader l’un de ses héros flics dans les couloirs du temps. Mais, très vite, on s’est rendu compte que l’important n’était pas dans le décalage temporel et que les solutions aux nombreux problèmes de Falco se trouvaient autant dans le passé que dans le présent. Une particularité séduisante et originale de cette série réalisée par Alexandre Laurent. Rehaussée par une belle BO, en partie vintage.
Transposée d’un succès du petit écran allemand (« Mick Brisgau »), la série a réalisé de très bons scores au début de l’été dernier sur TF1 avec 6,5 millions de fans. Et a bénéficié depuis d’une sortie en DVD.
Le public a été touché par ce personnage qui joue sur la gamme du héros au grand coeur: celui qui est prêt à sacrifier ses propres intérêts pour sa femme et sa fille, qui ont dû apprendre à vivre sans lui pendant 22 ans. C’est cette trame familiale et personnelle qui fait le sel de la série, ravivée (pour le côté action) par la quête de l’homme qui a voulu tuer Falco, 22 ans plus tôt. Autant d’éléments que l’acteur pointe au cours de l’interview accordée à « L’Express », ci-dessous.
Coup monté, contrat ou complot? La réponse à ces nombreuses questions est au coeur de la saison 2 qui démarre ce mardi à 20h20 sur La une (RTBF). Six épisodes pour tirer au clair un double imbroglio, policier et privé, au cours desquels Jean-François Stévenin, le père du comédien, fera une apparition remarquée.
KT
mise à jour (01.06): Avec 5,8 millions de fans en moyenne et 25,5 % de PDM, la deuxième saison de Falco a enregistré des audiences en légère baisse sur TF1. Mais une troisième saison est déjà en tournage. Elle proposera 12 nouveaux épisodes (au lieu des 6 diffusés lors des saisons 1 et 2).
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