damages.jpgA l’heure de lui dire adieu – la dernière saison est proposée ce samedi à 20h45 sur Be séries -, petit regard dans le rétro sur les débuts de Damages, proposée dès mars 2008 en Belgique. Et sur le parfum que la série charriait alors…

Machiavélique. Une noirceur à couper au couteau et l’impression de se faire balader dès les premières images. Si on ajoute à tout cela un montage soigné et une qualité d’image quasi cinématographique on voit très vite pourquoi Damages*** bénéficie d’un tel crédit aux Etats-Unis.

Lancée en juillet 2007, la série se fait remarquer lors de la cérémonie des Golden Gobes, en obtenant trois nominations (dont celle de meilleure série dramatique, mais aussi meilleur second rôle féminin pour Rose Byrne et meilleur second rôle masculin pour Ted Danson). Au final, elle ne remporte qu’une seule récompense, mais de taille : le titre de Meilleure actrice dans une série télévisée pour Glenn Close.

Signée par Glenn et Tod A. Kessler, déjà scénaristes d’univers comme Les Soprano, cette nouvelle série judiciaire n’a pas froid aux yeux. Il y a en effet du Vic Mackey (« The Shield ») dans l’ambiance de ce polar : violent, corrompu, champion de la déstabilisation et parfois même sanglant.

Sous ses faux airs de respectabilité, « Damages » manie les jeux de pouvoir et de séduction à la façon des Liaisons dangereuses. Normal, me direz-vous, car entre ces différentes oeuvres existe un fort trait d’union en la personne de Glenn Close, actrice qui ne donne jamais une aussi bonne idée de sa mesure que dans les rôles les plus noirs…

Avec « Damages », l’actrice parfait son profil de « Cruella d’enfer » déjà exploité au cinéma (« Les 101 Dalmatiens ») et dans des séries comme The Shield. Cynique à souhait, le propos se veut aussi haletant que psychologiquement éprouvant chacun des protagonistes s’entêtant à brouiller les pistes et à donner le change. Patty Hewes, alias Glenn Close, apparaît en outre très vite comme un personnage pétri de contradictions.

FX Networks, la chaîne qui a osé Nip/Tuck, est à l’origine de ce joli coup médiatique qui n’a pas réussi à effrayer son premier public. En suivant un procureur impitoyable en guerre contre les dirigeants véreux de grandes entreprises, c’est en effet une part du rêve américain que « Damages » déshabille. Car le procureur en question (Glenn Close) adopte un comportement largement sujet à caution en manipulant perfidement la jeune Ellen Parsons (alias Rose Byrne) nouvellement recrutée dans son équipe.

Prête à tous les coups bas pour que ses clients obtiennent réparation, Patty Hewes ne s’embarrasse pas de faux semblants et préfère souvent un adversaire à terre à toute tentative de conciliation. En s’attaquant au millionnaire Arthur Frobisher, soupçonné d’avoir coulé frauduleusement son entreprise et, avec elle, ses centaines d’employés, elle poursuit avant tout son but ultime qui est d’accroître son aura sur le terrain miné de la justice new-yorkaise.
Tombée dans ses filets six mois auparavant, la jeune Ellen Parsons – qui apparaît paniquée, nue et couverte de sang dans les premières minutes -, risque de ne pas sortir indemne des redoutables griffes de son nouveau mentor…

KT