En 2012 et 2013, les projets et séries sur les agents secrets n’ont pas manqué aux Etats-Unis comme ailleurs: The Americans, Hunted (photo), Restless, La source, etc.
D’autres s’annoncent déjà pour 2014 (Legends, The Missionary) semblant vouloir creuser le sillon du thriller paranoïaque façon Homeland. Vous êtes fans du genre? Voici quelques pistes à suivre.
On ne sait pas trop s’il faut y voir un effet Skyfall (célébrant les 50 ans de l’agent 007) ou les retombées de la vague Homeland, mais ces projets impliquant des agents secrets réveillent en Europe les questionnements suscités par le récent scandale Prism. Sommes-nous tous sur écoute? Revue de détails de la saison dernière et de celle à venir.
Legends: Porté par Howard Gordon, le père d’Homeland, ce projet en 10 épisodes, développé pour la chaîne TNT, n’est pas attendu avant 2014. L’acteur Sean Bean (Game of Thrones) y campe Martin Odum, un agent de la CIA spécialiste des fausses identités (d’où le titre «Legends») Tellement doué, en fait, qu’au fil des missions, il en vient à douter de sa propre identité. (trailer déjà dispo ici)
The Missionary: Produite par l’acteur Mark Wahlberg (Ted, Les Infiltrés) pour le compte d’HBO, cette série se déroule également pendant la Guerre froide. Son héros, Roy (Benjamin Walker, vu dans «Abraham Lincoln, chasseur de vampires») est un jeune homme embarqué presque malgré lui dans une sombre affaire avec la CIA, après avoir aidé une jeune femme à fuir Berlin Est. A la plume, on retrouve Charles Randolph, scénariste de «L’interprète», pour développer cette intrigue ancrée dans les années 60. Jesse Plemons (Breaking Bad) figure également au casting de ce drame. Son personnage cherche à faire sortir clandestinement des dissidents du Bloc soviétique.
Sans même remonter jusqu’à Alias ou Burn notice qui a terminé sa course le 12 septembre aux Etats-Unis, trois séries ont relancé, l’an dernier, la fabrique des espions: Hatufim, drame psychologique israélien qui a inspiré l’américaine Homeland, mais aussi les britanniques « Hunted », « Restless » et « Spies of Warsaw » (photo).
Hunted: Coproduite par la BBC et la chaîne câblée américaine Cinemax, ce thriller en 8 volets voit Melissa George (« Alias », « La gifle« ) incarner une espionne qui cherche à découvrir qui veut l’éliminer, et surtout pourquoi… Un thriller en huit épisodes imaginé par Frank Spotnitz (X-Files), le mentor de Vince Gilligan (Breaking Bad). Une suite, rebaptisée «Sam Hunter» du nom de son héroïne (photo du haut), prolongera la première saison, en quatre épisodes seulement.
Restless. Cette coproduction BBC – Sundance Channel, diffusée en décembre dernier, retrace la vie de Sally, alias Eva Delectorskaya, immigrée russe, devenue espionne britannique. Aux côtés de Charlotte Rampling, en fuite depuis trente ans, on retrouve un casting trois étoiles (Michael Gambon, Rufus Sewell, Michelle Dockery et Hayley Atwell) porté par une reconstitution soignée et le poids d’un best-seller pour les inspirer.
En mai dernier, les fans de David Tennant (Doctor Who) ont pu le découvrir, dans Spies of Warsaw (photo), une coproduction britannique, polonaise et française diffusée sur Arte. Il y occupait un emploi inédit: espion français oeuvrant sous couverture à Varsovie. Sa proximité avec une jeune avocate de la Société des Nations, en couple avec un journaliste russe, venait largement compliquer sa tâche. Alors qu’en coulisses, grossissaient les rumeurs de guerre. Une mini-série historique en deux épisodes de 90 minutes.
En France, aussi, la question suscite des vocations.
La source vient de s’achever sur La deux RTBF, mais poursuit sa route pour deux semaines encore le mercredi soir sur France 2. L’originalité de cette série est d’imaginer une baby-sitter piégée par les services secrets et obligée à collaborer avec eux afin de démasquer un grand industriel français, soupçonné de trafic de déchets toxiques. Si Christophe Lambert n’est qu’à moitié convaincant dans son rôle de grand patron, la jeune Flore Bonaventura, au contraire, offre une belle surprise, tiraillée entre sa loyauté vis-à-vis de la famille qui l’emploie et les nombreuses pressions qu’elle subit. Xavier Durringer dirige avec force et conviction cette série aux multiples rebondissements où une Clotilde Courau, en proie au doute, et un Edouard Montoute, très rigide, illustrent bien les ravages que cette activité sous couverture provoque dans leurs vies privées.
Nom de code rose: Sans réelle surprise, TF1 a opté pour la version potache avec sa fiction où une mère de famille naïve est enrôlée, bien malgré elle, par les services secrets. Tout se passe comme si l’humour devait dominer la donne. On l’avait déjà constaté avec No limit, série produite par Luc Besson, pour la version high tech et musclée de ce type de métier, la tendance a été confirmée avec le personnage campé par Claire Keim, découvert en novembre dernier sur La une.
KT
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