Boardwalk Empire 3.jpgAlors que la saison 4 de Boardwalk Empire démarre ce dimanche aux Etats-Unis, l’occasion est donnée aux fans de se (re)pencher sur la saison 3 attendue… en décembre chez nous. Le coffret DVD, lui, est déjà prêt à s’ouvrir.

« Je sais que ma tête a été mise à prix à cause de la fin de la saison 2 » nous confiait Terence Winter, le créateur de la série, à la veille du lancement de la saison 3, en septembre 2012 (cf. note précédente). La disparition tragique de Jimmy Darmody a en effet clos la saison 2 de Boardwalk Empire*** sur un final à la fois électrisant et désarçonnant pour les fans.

Dans la saison 3, qui réalise un bond dans le temps d’un an et demi, les affaires reprennent sur fond de passage à l’an neuf (photo). 1923 s’annonce riche d’un tas de nouvelles perspectives pour les protagonistes de la série, ce qui ne veut pas dire que leur avenir soit forcément moins sombre.

Nelson Van Alden (Michael Shannon), toujours en fuite, est devenu un banal représentant de commerce, Margaret (Kelly MacDonald) s’est lancée à corps perdu dans les activités philanthropiques au sein de l’Hôpital, quant à Nucky (Steve Buscemi), il songe à rationaliser ses activités et à restreindre son cercle d’associés. Mais déjà, dans l’ombre émerge une nouveau danger: Gyp Rosetti (l’impressionnant Bobby Cannavale), un gangster aux moeurs violentes et aux dents longues.

L’occasion de sonder, plus encore, les espoirs et rêves secrets de chacun alors que le crime organisé semble avoir trouvé une nouvelle vitalité à Atlantic City. Le coffret DVD de cette saison 3, outre un résumé de la saison précédente, propose d’ailleurs une présentation détaillée des nouveaux seigneurs du crime et autres intrigant(e)s arrivé(e)s dans la cité balnéaire: Billie Kent, Gaston Means, Dean O’Banion et Benny Siegel. Une saison 3 dont les enjeux sont présentés par son prestigieux cocréateur et producteur Martin Scorsese.

Ce qu’il y a de bien avec « Boardwalk Empire », c’est cette impression d’être au cinéma (qualité de l’image et de la réalisation, décors, costumes, bande son, reconstitution) sans jamais perdre les bénéfices de la série: travail sur la longueur et qualité de l’introspection.
En 12 épisodes d’une (vraie) heure chacun, on a en effet pu assister à la lente transformation de Nucky Thompson.
Fin stratège depuis le début, l’adversité l’a forcé à développer sa part sombre et machiavélique. Se détournant de la politique au sens strict pour embrasser toujours plus de manoeuvres obscures et de coups bas. Impossible de demeurer «à moitié gangster» dans une ville telle que celle-ci. Cette leçon tirée de la saison 2 a mené Nucky et Margaret sur des routes parallèles, où chacun semble prêt à prendre un nouvel envol.
KT

nb:pour les présentations des saisons précédentes et interviews, suivez le lien bleu

mise à jour (30.09): HBO vient de confirmer Boardwalk Empire pour une 5e saison.