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common law.jpgLe duo mal assorti est un grand classique de la série (policière).
Qu’il joue sur les ressorts de l’amitié indéfectible (genre « Starsky et Hutch », ou Roger Moore et Tony Curtis dans « Amicalement vôtre ») ou, au contraire, sur l’antagonisme mâtiné d’un certain respect façon Magnum et Higgins.

Avec Wes & Travis (Common law en VO), on navigue entre deux eaux. Inséparables comme Starsky et Hutch, les deux inspecteurs du département «vol et homicide» de la police de Los Angeles, forment un excellent duo sur le terrain, mais dans la vie de tous les jours, ils parviennent difficilement à se supporter.

Très différents dans leurs conceptions ou leur attitude, ils passent leur temps à se heurter. Un jour, leur antagonisme prend des proportions telles que Wes (Warren Kole) en arrive à pointer son arme sur Travis (Michael Ealy, vu dans l’excellente Sleeper cell). Résultat: leur capitaine – qu’un séisme personnel a récemment mis sur la voie des expériences alternatives -, les envoie en thérapie de couple. Afin de régler, «par le dialogue», les différends nés dans leur quotidien d’équipiers.

Chaque séance (en groupe de thérapie) est l’occasion de découvrir un peu plus leur personnalité et leurs travers, tout en les amenant à chercher à dépasser leur animosité. Un artifice déjà utilisé dans une série comme Bones, où les tensions entre Booth et Bones sont soigneusement entretenues comme l’un des ressorts comiques fétiches de la série.

L’un (Wes Mitchell) est un homme méthodique, ancien avocat. Divorcé, il n’est pas décidé à tourner la page ou à laisser quelqu’un d’autre entrer dans la vie de son ex-femme. L’autre est un séducteur pratiquement compulsif, incapable d’établir une relation durable. Partisan de la «cool attitude», Travis Marks semble cependant marqué par une adolescence passée en famille d’accueil.

On l’aura compris, c’est sur leur relation que capitalisent Cormac et Marianne Wibberley, créateurs, en duo, de ce récit qui ne brille pas particulièrement par la force de ses intrigues policières.
« Common law » est le type même de la série parfaite pour un soir d’été ou de grande fatigue: pas d’enjeux ambitieux, ni de prise de tête. Juste l’occasion de se détendre un peu. Ce canevas a minima l’a sans doute desservie car la série a été annulée par USA Network à l’issue de son unique saison (12 épisodes), faute d’audiences significatives.
A vous de trancher: diffusion dès ce lundi à 20h20 sur RTL-TVI
KT

nb:
A la rentrée, on pourra suivre Michael Ealy dans la nouveauté Almost Human qui imagine la police de Los Angeles ayant recours à des androïdes pour épauler les humains dans leurs enquêtes.