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scandal.jpgVous étiez fascinés par « Damages » à ses débuts ? Et vous pleurez encore secrètement sur les cendres d' »Ally Mc Beal » ? Alors, vous allez adorer Scandal**.
Cette série s’intéresse à une experte en relations publiques, une femme aussi belle que redoutable (Kerry Washington) qui étouffe les potentiels incendies de la rumeur et du scandale plus vite que son ombre.

Olivia Pope, patronyme parfait pour cette reine de l’arrangement à l’amiable. Autour d’elle évoluent des avocats bien sûr, un expert en informatique et une enquêtrice patentée, mais leur travail ne consiste pas à éplucher la loi, ni à défendre leurs clients, une fois ceux-ci mis en accusation. Leur travail consiste plutôt à rassembler les preuves et à contourner la loi le plus discrètement et le plus efficacement possible.

« Nous sommes des avocats, mais ceci n’est pas un cabinet traditionnel. Nous résolvons les problèmes, gérons des crises, sauvons des réputations. Nous sommes des gladiateurs en costume » annoncent-ils sans rire. Procureur, police criminelle, médecin légiste: chaque membre de l’équipe sait comment les approcher et les persuader de les laisser investiguer de leur côté.

Avant de devenir cette femme d’affaires crainte et respectée, Olivia Pope fut très proche du président Fitzgerald Grant (Tony Goldwyn) durant toute sa campagne, mais elle a quitté son poste lorsque leur relation a pris une tournure beaucoup trop… personnelle. Aujourd’hui, la voici aux prises avec un sacré dilemme: la défense d’Amanda Tanner, ex-assistante et ex-amante du Président, qui a tenté de se suicider. Une affaire, particulièrement délicate, sans doute la plus difficile de sa carrière puisqu’elle doit s’opposer à l’homme le plus puissant monde. Et accessoirement à celui qui continue à prétendre « l’aimer plus que tout au monde »…

Si la série passe en revue différents cas réclamant la lus grande discrétion (enlèvement, chantage, passé trouble, viol, malversations), c’est bien cette affaire au long cours qui fait tout son sel.
Une affaire après l’autre (7 dans la saison 1; 18 dans la saison 2), « Scandal » pointe cependant de façon assez piquante et drôle l’hypocrisie et le puritanisme ambiants aux Etats-Unis. Car la série est basée sur la biographie de la vraie Judy Smith, ancienne attachée de presse à la Maison Blanche, sous George W. Bush, passée experte dans la dissimulation des vilains petits secrets…

Avec cette série, la créatrice Shonda Rhimes permet d’oublier la vacuité de Private Practice et la décrépitude assumée de Grey’s anatomy, depuis quelques saisons – ses précédentes séries médicales. Même si elle reste la grande amie des clichés, des séquences émotion et des phrases toutes faites. Bref, voilà une série qui n’a pas que des qualités mais qui se défend bien.

Déjà diffusée en France sur Canal+ et M6, Scandal arrive enfin en Belgique: ce jeudi à 22h sur RTL-TVI. C’est ce qu’on appelle un « plaisir coupable », mais vous auriez tort de vous en priver. Car elle allie à une mécanique de révélation redoutable, une belle brochette d’acteurs. Et, reconnaissons-le, se révèle diablement addictive.
Une dernière chose: oui, cette série est plutôt bavarde mais cela devrait rappeler de bons souvenirs aux fans de « The west wing » et pas seulement en raison de son cadre. Mais bien sûr, il ne s’agit pas d’une comparaison sur le fond.

KT

mise à jour (08/12): La chaîne américaine ABC a annoncé que la saison 3 de Scandal serait composée de 18 épisodes (au lieu des 22 initialement prévus). La grossesse de l’actrice principale, Kerry Washington, expliquerait cette décision.