La série New Girl**, apparue sur la Fox en septembre 2011, s’inscrit presque à l’opposé des « Girls » de Lena Dunham, couronnées lors des derniers Golden Globes (cf. précédente note sur les « séries de filles »).
Question d’humour et d’atmosphère indubitablement.
Car sur le fond, cette sitcom (en 26 minutes), attachante et légère, aborde les mêmes grandes questions que la première: trouver sa voie, trouver le bon job (ou pas), la fille de ses rêves ou le bon gars…
Ici ni majorité (façon «Girls»), ni parité (façon «Friends»), mais une nouvelle formule (une fille givrée, trois gars dépassés) qui ouvre un tas de possibilités au fil des rencontres, disputes et affinités.
Lorsque s’ouvre le premier épisode, Jess Day, jeune prof naïve et fantasque, vient de découvrir que Spencer la trompait. La chute est d’autant plus rude qu’ils étaient ensemble depuis six ans et que Jess est plutôt fleur bleue. Résultat: la voilà totalement démoralisée, regardant en boucle «Dirty dancing», affalée dans son canapé. Lorsqu’elle répond à une petite annonce de colocation, elle croit avoir affaire à des filles, mais ce sont bien trois gars qui lui ouvrent leur porte.
A ma gauche, Schmidt. Dragueur pathétique et un peu ringard, obsédé par son physique, il est le plus installé des trois (bon job, bon salaire et une foule d’habitude bien arrêtées).
A ma droite, Nick. Mal remis de sa dernière rupture, il est devenu barman à quelques mois de la fin de ses études de Droit, lorsqu’il a réalisé qu’il n’aimait pas les avocats.
Quant à Winston, ancien basketteur professionnel, parti jouer durant deux ans en Lettonie, il tente de se trouver une nouvelle orientation tout en gardant la balle au centre, entre ses deux potes.
Un petit groupe auquel il faut encore ajouter Cecilia, la meilleure amie de Jess, mannequin dont le physique plantureux fait invariablement perdre tous leurs moyens aux hommes qui l’approchent.
Bercée par une folie douce – qui la pousse à danser et à chanter en toutes occasions ou presque -, Jess a un côté adolescente qui refuse de grandir, comme sa cousine britannique «Miranda». Craquante pour sa naïveté, son grain de folie et ses grands yeux bleus, Jess va lentement parvenir à amadouer ses nouveaux colocs et à devenir le quatrième «larron de la bande».
Pariant sur l’humour et l’énergie plutôt que sur l’ironie ou les grincements de dents, «New Girl» est porté par un quatuor de talent emmené par la craquante et fougueuse Zooey Deschanel, soeur d’Emily, héroïne de la série «Bones». Mêlant rires et mauvaise foi, tendresse et tensions, la série s’inscrit dans la mouvance «How I met your mother» avec une actrice qui réussit à passer du plus pathétique au plus agaçant, du plus drôle au plus sexy en quelques plans à peine. Le grand jeu.
Créée par Elizabeth Meriwether, qui a l’âge de son personnage principal- comme Lena Dunham de “Girls” -, la deuxième saison de «New Girl» est en cours de diffusion aux Etats-Unis.
KT
Premier épisode ce mardi à 20h40 sur Plug RTL (Il est à noter que le personnage de Winston ne fait son apparition qu’à partir de l’épisode 2)
nb: La saison 1 de “New Girl” est déjà disponible en coffret 3 DVD chez 20th Century Fox.
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