Ce sont les tubes et le show qui ont fait la réputation de Glee*. Car si, à ses débuts, le « Glee club » peinait à convaincre les stars de lui prêter leurs partitions, en quelques semaines, le vent a tourné, faisant de la chorale lycéenne l’un des groupes les plus courtisés.
Avec, à la clé, un succès tel que les reprises de la troupe ont rapidement fait leur entrée dans les charts, dépassant parfois même les scores des stars à qui elles rendaient hommage. Rien qu’en 2009, pas moins de 25 titres repris par Glee ont figuré au « Billboard Hot 100 ». Un record absolu. Seuls les Beatles avaient fait mieux.
Comme souvent aux Etats-Unis, hors de question de lâcher un filon qui fonctionne, d’où la multiplication d’épisodes plus ou moins prétextes pour rendre hommage à telle ou telle star du top 50. Et si Madonna (saison 1), Britney Spears et Lady Gaga (saison 2) ont déjà eu droit à leur épisode 100% dédicace, celui sur le roi de la pop (épisode 11 saison 3) s’est parfaitement intégré aux préoccupations du moment des élèves du collège Mc Kinley. Offrant du même coup une histoire chantée et dansée d’une rare homogénéité. Bref, s’il fallait ne voir qu’un épisode, ce serait vraisemblablement celui-là, proposé ce vendredi à 20h35 sur Club RTL.
Le résultat a d’ailleurs tellement plu aux enfants de la star, par ailleurs fans du show, qu’ils ont laissé entendre à l’équipe de production qu’ils seraient ravis d’en voir un second du même acabit.
Il faut dire que « Glee » est parfaitement en phase avec la vague des « talents show », qui déferle aux USA et ailleurs, et voit se multiplier les concours de chant et de danse en télévision (cf. la finale de « Danse avec les stars » samedi sur TF1).
Combinant les deux disciplines et recyclant à merveille les plus grands tubes internationaux, la série s’assure une popularité sans faille auprès du jeune public, tout en rassurant les parents avec ses messages sur la difficulté de grandir et de trouver sa voie, et l’importance de la tolérance dans un monde où la compétitivité est à ce point glorifiée.
La série, considérée comme trop candide ou gentillette par beaucoup, aborde des thématiques pourtant largement sous-représentées dans les séries pour ados proposées sur les grands réseaux américains (filles-mères, avortement, ligues de vertu, bizutages au lycée et harcèlement des élèves gays). La force de « Glee » est là : réintroduire le débat par le biais d’un divertissement familial et accessible, capable de fédérer toutes les générations. Et si cette série n’a ni la profondeur, ni la complexité d’œuvres plus adultes, il est heureux qu’elle ait opté pour une version moins « béate » des années lycée. Sans oublier sa réelle créativité en matière de reprises. Jugez plutôt…
Après une première saison qui a réussi à créer le buzz, mais peinait parfois à homogénéiser son ton et son propos, la saison 2 a mis toute la gomme, multipliant les numéros spéciaux et les guest stars de prestige. Il faut dire qu’entretemps le nombre de fans n’a cessé de croître parmi lesquels s’affichent la famille Obama au grand complet, la faiseuse d’opinions, Oprah Winfrey mais aussi des stars internationales comme Lady Gaga, Madonna ou feue Amy Winehouse.
A l’heure de chauffer les dance floors, elle pourrait même souffler à certains des idées de choré… So you think you can dance ?
KT
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