Revolution

revolution2.jpgLa nouvelle série de J.J. Abrams, lancée le 17 septembre sur NBC, avance en terrain connu. Entre “Lost”, “Terra Nova”, « Jericho » et “Hunger Games”…

L’histoire démarre à Chicago, dans l’Illinois. Un soir, alors que Ben (Tim Guinee) rentre retrouver sa femme et ses deux enfants, la catastrophe suspectée advient : tout s’éteint. Téléviseurs, téléphones, ordinateurs, appareils électroménagers, voitures, avions plus rien ne fonctionne. Toute trace d’électricité a disparu sans que l’on sache vraiment ni pourquoi, ni comment. En souvenir de cette époque bénie, sa fille Charlie (Tracy Spiridakos) conserve précieusement toutes les images (photos, cartes postales qu’elle peut trouver) de son pays au temps de l’électricité et de la technologie galopante, il y a quinze ans à peine.
 Car aujourd’hui, comme ne cesse de lui répéter son père, plus rien n’est sûr en dehors de la vie soigneusement domestiquée au sein du village : milices et voleurs pullulent à l’extérieur, comme sa mère Rachel (Elizabeth Mitchell) en a fait l’amère expérience. Mais lorsque la milice décide d’emmener son frère après avoir tué son père, Charlie est forcée de se rendre à Chicago, où son oncle Miles (Billy Burke), ancien marine, vit toujours, porteur de lourds secrets sur le passé de sa famille.

Une Amérique post-apocalypse d’où toute trace d’énergie a disparu. Un monde partagé entre villes à moitié vides, milices inquiétantes et combattants de la liberté. La nouvelle production de J.J. Abrams et Eric Kripke (« Supernatural ») va ravir ou désespérer les fans Car il flotte sur tout ceci un furieux parfum de « Lost » et de « Terra Nova », mêlé à un soupçon de film de cape et d’épée, voire de « Hunger Games ». Dans cet univers perturbé – comme dans « Arrow », nouveauté attendue en octobre sur The CW -, l’arc à flèches a retrouvé ses lettres de noblesse. Mais malgré le cadre bucolique et le style de vie qui, par endroits, ne déplairait pas aux Amish, l’ambiance est bien à la méfiance et aux groupes ennemis qui tentent de renouer à tout prix avec l’énergie et le pouvoir qu’elle confère.
« Tanks, chars, avions, armes et usines. Avec l’énergie, tout sera à nouveau possible, même renverser et soumettre toutes les autres Républiques »
, comme l’explique l’oncle Miles qui semble bien connaître le puissant général Monroe, lancé à ses trousses. Monroe est en effet persuadé que l’un des deux frères Matheson sait pourquoi tout s’est éteint quinze ans plus tôt et, donc, pourrait faire en sorte que tout refonctionne à nouveau. Après avoir échoué à mettre la main sur Ben vivant, voilà le général sur les traces de Miles, son ancien compagnon d’armes. Plus déterminé que jamais, il complote dans son QG de campagne qui semble traduire une furieuse admiration pour Napoléon. Mais le général ferait bien de se méfier car Nate, jeune recrue prometteuse de sa milice musclée, semble être tombé sous le charme de la jeune Charlie Matheson.

Difficile de dire, après un seul épisode, si Revolution* parviendra à installer un vrai univers et même une vraie « mythologie » car il s’agit tout de même, en filigrane, de faire « cesser la terreur et de rétablir l’unité des Etats-Unis » . On ne peut pas dire que le suspense soit haletant, ni la thématique hyper originale, avec ses relations familiales et son patriotisme rivés à la boutonnière. Tout ceci est, tout au plus, relaxant. Quant aux fidèles de « Lost », ils noteront sûrement le clin d’œil de cette fin de pilote : lorsqu’un antique ordinateur se remet, soudain, à fonctionner, et permet à la mystérieuse Grace (Maria Howell) de communiquer avec l’extérieur.
KT
(publié le 18.09.2012)

Revolution. Drame de Eric Kripke et JJ Abrams, avec Tracy Spiridakos, Billy Burke, Elizabeth Mitchell. Diffuseur: NBC. 22 épisodes en cours de production. Début: septembre 2012. Photo: NBC