Un frère et une sœur se confrontent à leur enfance traumatique marquée par l’emprise d’une mère abusive devenue catholique fanatique. Le duo de créateurs espagnols Los Javis nous entraîne dans une fresque familiale formant un véritable tourbillon émotionnel. A découvrir sur Arte dès le 15 novembre.
Avec “Rematch”, Arte se penche sur ce moment-pivot de l’Histoire contemporaine où, en 1997, le champion du monde d’échecs Garry Kasparov a été mis en difficulté par le super-ordinateur d’IBM, Deep Blue, anticipant une partie de nos craintes actuelles concernant l’intelligence artificielle.
Gustave Kervern, Cécile Bois, Guillaume Gouix, Nicolas Duvauchelle, Capucine Valmary et Jean-Désiré Augnet ont notamment été récompensés pour les fictions Je ne me laisserai plus faire, Signalements, Fortune de France, Bénie soit Sixtine et Enjoy !
Aujourd’hui chaque chaîne a la sienne, avec des millions de vues à la clé. Le Festival de la Fiction TV de La Rochelle reflète cette créativité francophone et européenne titillée par le succès des plateformes.
Il y a 50 ans naissait ce feuilleton sur une famille de pionniers américains, une histoire qui continue à défier les lois du temps et de l’espace, passionnant encore des millions de fans à travers le monde. Née en 1974, la série créée par Michael Landon, d’après le livre de Laura Ingalls – Wilder a un public ultra-fidèle en France où elle n’a jamais cessé d’être diffusée.
Cette mini-série, écrite par Jack Thorne pour la BBC, aborde avec une grande sensibilité et une égale tendresse la question du handicap et de la fin de vie. Michael Sheen y campe un père drôle et bouleversant. A voir lundi 24/06 à 21h sur France 2
Comment des médecins pourraient-ils avoir le droit d’arrêter les soins d’un enfant gravement malade ? La question frappe Nicci Lloyd de plein fouet alors que sa fille cadette Marnie est tombée dans le coma depuis quelques semaines déjà. Habituée à se battre pour le bien-être de sa fille depuis sa naissance, Nicci (Sharon Horgan) n’entend pas se résigner si facilement. Elle s’est dotée d’un avocat et est déterminée à contester cette décision en justice. En très peu de temps, l’affaire Marnie Lloyd fait la Une de tous les journaux.
Depuis l’annonce de la maladie dégénérative dont souffre leur fille, alors âgée de six mois, Andrew (Michael Sheen) et Nicci ont affronté toutes les situations ensemble avec courage et détermination. Cette fois, pourtant, ils ne sont pas d’accord sur la décision à prendre. Comment savoir s’il reste une lueur d’espoir ou si ils s’accrochent à des chimères ? Quel est l’intérêt supérieur de l’enfant dans le cas présent ? Une notion d’une grande complexité, reconnaît la juge chargée de trancher.
On entre dans cette histoire à reculons mais, très vite, on est saisi par la lumière singulière qui enveloppe le drame Pour Marnie*** (Best Interests, en VO). La personnalité rayonnante de Marnie y est pour beaucoup, mais aussi l’ambiance qui règne dans sa famille, malgré les blessures, la fatigue et les non-dits. Un peu comme le tour de force réussi par la formidable série Tout va bien, sur Disney +, dans laquelle brillaient Sara Giraudeau et Virginie Efira.
Cette mini-série de la BBC, en 4 épisodes d’une heure, aborde le dilemme auquel sont confrontés les parents d’une jeune fille plongée dans le coma. Mais aussi les difficultés rencontrées et le combat quotidien mené par les parents d’un enfant en situation de handicap. Atteinte d’une dystrophie musculaire congénitale, Marnie a déjoué tous les pronostics des médecins jusque-là mais, cette fois, son état de santé est jugé tellement critique que les médecins préconisent d’arrêter les soins. Si Andrew, son père, se range du côté de l’équipe soignante, sa femme Nicci, en revanche, ne veut pas en entendre parler.
Ce thème, délicat et difficile, est traité avec une grande justesse par le scénariste Jack Thorne (His Dark Materials) qui n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait déjà écrit Then Barbara met Alan, drame inspiré d’une histoire vraie sur le DAN, à savoir : The Disabled people’s direct Action Network, une organisation de défense des droits des personnes handicapées en Angleterre. “L’empathie est ce que la télévision fait de mieux. Avoir l’opportunité de montrer cette dynamique, c’est ce qui me fait vivre”, a déclaré le scénariste lors de son passage au Festival Séries Mania.
La série aborde à la fois la question du handicap et celle de la fin de vie, mais pas seulement. Elle se penche aussi sur ce que Marnie a apporté à ses parents, les poussant à se dépasser et à cultiver leur joie de vivre à chaque instant. Leur ouvrant les yeux sur un tas de (petits) bonheurs parfois snobés : lecture, pique-nique, escapades, cinéma… Si la réalisation n’évite pas toujours le mélo dans son choix musical, les interprètes permettent de dépasser largement cet écueil, particulièrement Marnie et Katie (Alison Oliver), sa grande sœur qui demeure d’une grande sobriété.
En suivant le quotidien de la famille de Marnie, fait de petits et de grands bonheurs, le sujet s’efface petit à petit au profit du concret, du vécu pour offrir une vision moins stéréotypée d’une vie remplie d’autant de pétales de rose que d’épines. En exposant les différents points de vue qui s’opposent, la fiction permet à chaque opinion de s’exprimer librement et au public de sonder ses propres réactions et sentiments.
Le rôle de Marnie est joué avec beaucoup de talent et de finesse par Niamh Moriarty, jeune actrice irlandaise en situation de handicap, qui lui prête sa détermination et son sourire étincelant. Saluant au passage cette trop rare occasion d’offrir à un comédien handicapé un rôle de premier plan. Quant à Michael Sheen (Masters of sex, Good Omens), il est épatant en père pétri de doutes, une interprétation juste mais éprouvante, primée à Séries Mania en 2023. Les dépenses pour les soins de santé étant également placées dans l’oeil du cyclone de ce côté-ci de la Manche, pas de doute que cette fiction résonnera avec le quotidien de nombreuses familles touchées par de longues maladies ou aux prises avec la question du handicap.
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