Le Premier ministre norvégien Jesper Berg est en fuite. Six mois après les événements dramatiques qui avaient marqué la fin de la première saison de la série Occupied**, il tente d’échapper à ses poursuivants russes et à Interpol.
Illustrant les périls rencontrés par la démocratie lorsque ses fondements sont remis en cause, la série norvégienne toujours coproduite par Arte s’est notamment tournée au coeur de l’Europe… Un tournage d’une vingtaine de jours qui est passé par Bruxelles.
Entre château de la Hulpe, vue sur les toits anversois et sur le Cinquantenaire bruxellois (photo), les clins d’oeil belges n’y manquent pas. Petit tour en coulisses… avant la projection des 2 premiers épisodes de cette nouvelle saison, le 22 avril prochain dans le cadre du Festival Séries Mania.
A travers la grande baie vitrée, la vue sur les toits est magnifique. Le soleil souligne la blancheur des façades découpées sur le ciel bleu, pignons et statuettes accentuant l’impression d’être ailleurs.
Cet «ailleurs» en raison des toitures en zinc et en forme de coupoles chères au style Haussmannien est devenu Paris par la magie des caméras.
Le design élégant et épuré de cet appartement anversois sert de décor à une scène délicate de retrouvailles entre le ministre Jesper Berg (Henrik Mestad) et son ex-femme, censée se dérouler à Paris.
Ils étaient en mauvaise posture en fin de saison 1 et la situation semble empirer.
En acceptant qu’il vienne se réfugier chez elle, Astrid met en péril le nouveau couple qu’elle forme avec un avocat français spécialisé en droits de l’homme. D’autant que Jesper Berg tente d’installer un gouvernement en exil. Les tensions entre Russie et Norvège n’ont jamais été plus aiguës, ce qui rejaillit forcément sur les relations établies entre les trois personnages principaux.
Triangle amoureux et tensions politiques
«Il règne une ambiance particulière dans cet appartement même si, au départ, il y a le bonheur des retrouvailles avec Jesper et la joie de le savoir en vie. Malgré nous, nous allons devoir collaborer. Jesper a un mauvais karma et il reste profondément manipulateur. Cela va créer une situation riche en non-dits, en semi-politesses et en bonne volonté. La saison 2 propose un croisement d’intrigues politiques et de triangle amoureux, détaille l’acteur Mehdi Nebbou qui incarne un garçon lui aussi ambigu mais pas dans son métier. Dans le privé, il est plus jaloux et violent qu’il ne le laisse paraître.»
Imaginé par l’auteur de polars Jo Nesbo, le pitch de la série Occupied a semblé « génial » au comédien français qui a visionné toute la première saison pour mieux entrer dans son personnage. « Le problème que traite la série est mondial : vouloir un environnement plus sain mais ne pas être prêt à perdre de l’argent pour cela. Comme dans la réalité, le bon sens entre en conflit avec les besoins que l’homme s’est créés. »
Il faut dire que cette histoire d’invasion de la Norvège par la Russie a beaucoup fait parler d’elle, bien avant la diffusion de la première saison fin 2015 sur Arte.
Parfois la fiction est si proche de la réalité qu’un article de « Vanity Fair » a titré à propos d’Occupied : « le thriller norvégien qui prédit le désastre de la géopolitique de Trump… » Il faut dire que le public américain s’est passionné pour ce thriller politique qui a suscité de nombreux commentaires sur twitter.
Une intrigue plus vraie que nature
A l’heure où l’Europe semble plus que jamais en difficultés, l’effet de réalisme est sciemment recherché par les créateurs d’Occupied.
« Nous avons effectué beaucoup de recherches, les scénaristes sont notamment en contact avec l’ancien et le nouveau Premier ministre norvégien et nous avons un conseiller militaire à nos côtés », précisent le réalisateur Jens Lien (à droite sur la photo) et l’acteur Henrik Mestad qui campe le Premier ministre norvégien.
L’acteur Mehdi Nebbou est bilingue français allemand, ce qui lui donne une certaine aisance sur le plateau où Russes, Suédois, Norvégiens, Français et Belges se côtoient. Une belle opportunité pour Arte l’européenne. « C’est enrichissant de parler avec des gens qui viennent d’un pays qu’on ne connaît pas. Ce sont des voyages que l’on effectue à l’intérieur même de son métier. » S’il doit faire un peu de post-synchronisation à Oslo après le tournage – ce qu’il espère vivement – Mehdi Nebbou emmènera d’ailleurs sa mère découvrir les aurores boréales.
Entamé le 21 août dernier, le tournage de cette saison 2 s’est terminé en février et les plus rapides pourront en découvrir les deux premiers épisodes le 22 avril prochain puisqu’ils seront projetés dans le cadre de la 8e édition du Festival Séries Mania à Paris.
Rencontres : Karin Tshidimba
Chronique de la Russophobie ordinaire , c’est pas pour rien que ARTE est la chaîne de l’Europe !!
Tout cela est nauséabond !
je ne sais pas si vous avez vu la 1ere saison mais l’Union Europeene en prend egalement plein la gueule. Et passe peut etre pour un mechant encore plus cynique.
Donc l’argument Arte, propagande etc anti russe, je pense que c’est aller un peu vite en besogne.
Mais oui, les russes ne paraissent pas sous leur meilleur jour dans cette serie, mais c’est une fiction faite par les norvegiens pour se faire peur, pas la peine d’y voir l’oeuvre de la propagande mc cartiste ou que sais je 🙂