HBO Max a entamé la diffusion ce mercredi de la série inspirée des romans de Robert Merle. Une saga déclinée en six épisodes par le réalisateur Christopher Thompson (Bardot).
Milieu du XVIe siècle en France, une guerre fratricide se dessine. Le Roi Henri II et l’Eglise catholique persécutent ceux qui se convertissent à la religion protestante, doctrine et fer de lance de l’Eglise réformée imaginée par Jean Calvin. Au château de Mespech, cerné par un monde hostile et intolérant, la famille Siorac s’efforce de bâtir un monde meilleur en traitant chacun avec bonté et justesse. Mais deux de ses membres – les capitaines Jean de Siorac (Nicolas Duvauchelle) et Jean de Sauveterre (Guillaume Gouix) – sont des Huguenots convaincus. Malgré leur noblesse et leurs hauts faits d’armes, ils pourraient être dénoncés par leur voisin, le seigneur de Fontenac (Gregory Fitoussi), envieux de leur domaine… Une situation qui inquiète Isabelle de Siorac (Lucie Debay), fervente catholique..
Ancrée dans le Périgord noir, la série créée par Christopher Thompson (Bardot), épouse les méandres de la saga littéraire homonyme imaginée par Robert Merle. En l’occurrence: le premier tome de ses 13 romans. France Télévisions a en effet parié sur la curiosité des quelque six millions de lecteurs conquis au fil de trois décennies (1977 à 2003) par ce récit ancré dans les tumultes de la Renaissance française. Une saga historique dont les thématiques – les guerres de religion et innombrables querelles de succession – semblent bien intemporelles.
Une narration résolument traditionnelle
Malgré un joli casting – Nicolas Duvauchelle, Guillaume Gouix, Lucie Debay, Gregory Fitoussi, Blandine Bellavoir (Les Petits meurtres d’Agatha Christie) – la série peine à imposer le souffle épique de son récit. Au-delà de ses décors et de ses costumes soignés, cette série demeure en effet extrêmement classique dans sa narration, fidèle à la grande tradition des feuilletons historiques français. Un genre qui a ses admirateurs.
Tournée en Dordogne, dans les décors de trois châteaux – Fénélon, Beynac et Biron –, la saga historique fait la part belle à la langue de l’époque, retranscrite avec soin par l’auteur français, même si certains historiens apparaissent divisés sur la fidélité de cette saga au réel. Son rythme lent et ses personnages secondaires manquant, au départ, de charisme ou d’épaisseur, requièrent que l’on s’accroche surtout lors des deux premiers épisodes pour goûter le sel de ce récit historique. En revanche, les prestations de Nicolas Duvauchelle et Guillaume Gouix ont été saluées, à juste titre, lors du Festival de la Fiction TV de La Rochelle.
Après une diffusion sur France Télévisions, les trois premiers épisodes de la série sont disponibles sur HBO Max depuis ce mercredi. Les trois suivants seront dévoilés au fil des prochaines semaines…
Karin Tshidimba
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