Si retrouver l’équipe qui a donné naissance à la série belge La Trêve a été un véritabe plaisir, le comédien Yoann Blanc doit bien reconnaître que renouer avec son personnage de l’inspecteur Peeters n’est pas toujours simple. Malgré le succès rencontré par son personnage, et ses nombreux rôles défendus sur les planches, Yoann Blanc semble d’ailleurs toujours un peu surpris d’être là, entre théâtre et séries… Lors de notre rencontre (vidéo ci-dessous) l’acteur helvète parle de ses passions et livre quelques explications… Les épisodes 3 et  4 de La Trêve, déjà disponibles sur Auvio, sont difffusés ce dimanche à 20h55 sur La Une.

« C’est très étrange de retrouver Yoann Peeters car il n’était pas prévu de faire une saison 2. Peeters est toujours le même mais il a évolué et a été pas mal secoué en saison 1. Le défi du tournage était de retrouver les anciennes sensations tout en continuant à le faire avancer. C’est un personnage très sombre et assez abîmé : il n’est pas facile de vivre dans ses baskets pendant de longs mois. Ce n’est pas très festif, on ne danse pas sur les tables avec Peeters même si c’est forcément intéressant de voir ce qu’on peut lui apporter de nouveau et comment éclairer de nouvelles facettes de sa vie. » Dont celle de sa relation avec sa fille, toujours présente dans la série, campée par Sophie Breyer. « Elle aussi, a beaucoup évolué » confie Yoann Blanc.

Les planches et la liberté de créer

Ce succès inattendu, par son ampleur, n’empêche pas le comédien de garder les pieds sur terre.
« Je ne vais pas laisser tomber le théâtre car je viens de là et j’aurais beaucoup de mal à ne plus en faire. J’essaie de créer des choses très différentes en série ou en cinéma. J’aimerais continuer à combiner cinéma et série ou théâtre. Je fonctionne aux projets, en fait. » Il va d’ailleurs récidiver prochainement avec L’Agent immobilier, une série en 6 épisodes produite par Arte.

On l’a vu au cinéma dans Fortuna de Germinal Roaux, film primé à la Berlinale, au théâtre Varia dans Bug de Tracy Letts mais aussi en télévision dans le formidable Manon, 20 ans sur Arte (photo ci-dessous).
« Une série au format particulier puisqu’il s’agissait de trois épisodes, seulement. C’est clairement la visibilité de La Trêve qui m’a mené à ce rôle. On me situe plus en tant qu’acteur grâce à Yoann Peeters. Quand j’arrive pour rencontrer des gens pour un rôle, cela permet d’avoir une idée plus précise de qui je suis. Dans la rue, on continue à m’en parler et à m’identifier à Yoann Peeters. La série a été vue en France et en Suisse. Mais c’était au mois de juin en plein pendant le Mondial donc, ça n’a pas eu le même retentissement qu’ici en Belgique » où le comédien helvète habite depuis 20 ans…

Cet été, Yoann Blanc a joué dans Double vie adaptation de la série flamande Dubbelleven qui date de 2010. La série, portée notamment par Bruno Todeschini et Marina Golovine, sera diffusée en Suisse en janvier.
« C’est une comédie et un personnage très différent de Yoann Peeters. Je n’ai pas très envie de rejouer un policier car c’est un rôle que j’ai pas mal exploité au cours des 8 derniers mois. J’ai envie de faire des choses très différentes, ce n’est pas très excitant d’arpenter toujours les mêmes territoires. »

Cette liberté, il continuera à l’exploiter, notamment avec la pièce La musica Deuxième créée au Théâtre Océan Nord, dans une mise en scène de Guillemette Laurent. Yoann Blanc y retrouve Catherine Salée. La pièce sera jouée à Namur du 5 au 8 février 2019.

Où Yoann Blanc confesse son admiration pour Elisabeth Moss

Toutes ces expériences ont-elles changé son regard sur les séries ?
« Je regarde un peu moins de séries qu’avant mais cela continue à fonctionner sur moi. Même si je vois le mécanisme et je connais l’envers du décor, la magie continue à produire ses effets. Cela n’a pas changé, je continue à adhérer à cet univers. J’ai regardé tout Homeland , j’ai aussi plongé à fond dans The Knick pour son mélange de modernité et de récit historique et ensuite dans The Handmaid’s tale … The Handmaid’s tale , c’est bien pire que La Trêve. C’est une série très anxiogène mais cela vaut la peine de souffrir un peu pour voir Elisabeth Moss jouer », glisse Yoann Blanc avec admiration.

Entretien: Karin Tshidimba

mise à jour (19/11): Le mauvais match Suisse-Belgique n’a pas fait souffrir que les amateurs de foot. Avec 232 106 fidèles (14,7% PDM)pour son épisode 3, la saison 2 de La Trêve accuse le coup (-150 000 fans)… Une situation sûrement très paradoxale à vivre pour Yoann Blanc, lui-même originaire des Alpages…
Mais La Trêve devrait obtenir sa revanche et supplanter la série NCIS (sur RTL-TVI), dimanche prochain. Comme elle l’a fait le 11 novembre, soir de son lancement.

mise à jour (21/11): Dans le détail et en tenant compte du replay TV (à J+7), les audiences s’élèvent à:
330.626 live + 52.029 replay TV = 382.655 téléspectateurs pour l’épisode 1 + 10 874 visiteurs Auvio
302.107 live + 63.216 replay TV pour l’épisode 2 = 365.323 fidèles pour l’épisode 2 + 7887 visiteurs Auvio

mise à jour (26/11): Débarrassée de la concurrence du football, La Trêve est remontée à 20 % de parts de marché (PDM) ce dimanche, attirant 318 723 téléspectateurs pour l’épisode 5 de sa saison 2 et continuant à maintenir sous sa coupe 277 418 fidèles (soit 20,5 % de PDM) pour l’épisode 6. Une audience très stable au fil de la soirée même si la RTBF est en retrait face à RTL et à sa série NCIS qui enregistre 360 657 fans et 22,8 % de PDM.
La meilleure nouvelle provient du live +7 (les audiences enregistrées au terme d’une semaine de rattrapage). Très chahutés la semaine dernière par le match des Diables, les épisodes 3 et 4 de la série belge ont été rattrapés par de très nombreux téléspectateurs, soit respectivement 78.569 fidèles pour l’épisode 3 (soit 326.173 personnes en tout) et 99.846 pour l’épisode 4. (soit 331.952 personnes en tout)
À cela s’ajoutent 10.532 visiteurs uniques sur Auvio pour l’épisode 3 et 8.684 pour l’épisode 4.
Preuve que la volonté de reprendre le train en marche est toujours bien présente au sein du public belge.