Nina.jpgIls sont beaux, pleins de fraîcheur et souriants et, en plus, ils ont le coeur sur la main. La clinique Madeleine Brès, c’est un peu l’hôpital rêvé. On a rarement vu une clinique avec autant de personnel et une ambiance aussi détendue.

Ajoutez à cela l’arrivée d’une recrue d’élite, Nina*, de retour après quelques années passées au chevet de sa fille malade et vous obtenez le cadre de la nouvelle série coproduite par France 2. Une première saison en 8 épisodes, écrite par Alain Robillard et Thalia Rebinsky, à découvrir dès ce dimanche à 20h45 sur La une.

Dans le rôle principal, on reconnaît Annelise Hesme vue dans « Pas son genre » de Lucas Belvaux et dans « L’escalier de fer » sur France 3. La comédienne est la soeur de Clothilde Hesme vue dans la série Les revenants sur Canal+ et Be TV.

Annelise Hesme donne tout son charme au personnage de Nina, ancienne étudiante en médecine, qui reprend à 39 ans des études d’infirmière à la suite de son divorce. Sans se soucier du fait qu’elle va devoir y côtoyer des étudiants à peine âgés d’une vingtaine d’années et son ex-mari, Costa Antonakis (Thomas Jouannet), devenu un grand médecin.

Ni ambiance speedée comme dans Urgences, ni cas rarissimes et angoissants comme dans Dr House, ni tremblements et effusions de sang comme dans The Knick, on est là pour rassurer les gens. On connaissait déjà la série médico-sentimentale (Grey’s Anatomy) et la série médico-comique (Scrubs), voici la série médico-feel good, un concept en soi.

Nina 2.jpgC’est une série à la fois sympathique et flemmarde, anti-prise de tête. Du genre qui installe bien gentiment ses enjeux pour ne pas perdre son public en chemin. On a donc à la fois le temps de voir les rebondissements arriver et les personnalités s’épanouir ou s’installer, afin de bien comprendre dans quelle pièce on joue. Pour les intrigues les plus courtes, en revanche, les scénarios ne s’embarrassent pas toujours des questions de crédibilité, les événements se téléscopent à une allure inédite. L’occasion pour le duo Nina – Costa (son ex-mari) de se réformer comme à l’époque où ils se sont rencontrés sur les bancs de l’unif. Au grand dam de la nouvelle fiancée du patron (photo).

On regrette bien sûr quelques facilités et caricatures du côté des personnages principaux, même si certains épisodes permettent de tordre le cou à certains clichés. La série est à recommander à tous les hypocondriaques car, c’est sûr, cela devrait les rassurer: ces infirmiers-là sont « trop sympas ».

C’est le syndrome de la citrouille: la fiction française qui n’en finit pas de se raconter des contes à dormir debout. Mais on connaît de nombreux adultes à qui cela pourrait plaire.
KT

Au casting s’affichent Thomas Jouannet, Jean-François Garreaud, Marie-Christine Adam, Farid Elouardi, Nina Melo et Alexia Barbier, notamment…