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à tort ou à raison 1.jpgC’était la bonne nouvelle de la rentrée pour les séries belges (francophones): la sélection de la série judiciaire A tort ou à raison par le Festival de la fiction francophone de La Rochelle.
L’occasion pour les quatre comédiens belges de se confronter à leur public d’outre-Quiévrain qui suit les démêlés du juge d’instruction (Marianne Basler), de l’avocate (Alexandra Vandernoot), du commissaire (Bernard Yerlès) et du chroniqueur judiciaire (Olivier Minne) depuis ses premiers débats en septembre 2009 (cf. photo plus bas).

«Le public de la Rochelle a super bien réagi, témoigne le comédien Bernard Yerlès. C’était marrant d’être là en tant que Belges, comme des invités surprise car nous avons tous l’habitude de travailler régulièrement en France. Et même si la série n’a pas remporté le grand prix, c’était déjà une belle reconnaissance d’être sélectionnés.»
Une nouvelle salve d’enquêtes à découvrir ce mardi à 20h20 sur La une.

Trois nouvelles affaires composent cette saison 2 d’A tort ou à raison: des enquêtes judiciaires au long cours, déclinées chacune en deux épisodes. Qu’il s’agisse de soupçons de collusion entre une firme pharmaceutique et une clinique réputée (L’affaire Hippocrate), du travail des indics dans le cadre d’un trafic de drogue (L’affaire Rahbani) ou d’une transposition du drame du jeune Joe Van Holsbeeck (L’affaire Van Eyck), chaque investigation permet de replonger dans des dossiers qui ont défrayé la chronique ou secoué le monde de la justice belge. Ce qui explique aussi (outre les scénarios et l’interprétation) l’intérêt du public pour cette série.

Malgré cela, tous les indicateurs ne semblent pas être au «vert» pour une possible saison 3. Indépendamment de l’audience (qui sera forcément déterminante) des soucis financiers semblent barrer l’horizon.
à tort ou raison S2.jpg«Apparemment, cela va être compliqué de continuer mais, de notre côté, nous faisons tout pour que cela soit possible, souligne Bernard Yerlès. C’est un défi, ce positionnement de série entre le local et l’international. Mails il y a une cohérence et une force dans tout cela. Le projet est très ancré dans la réalité belge car il parle de notre rapport à la justice et de faits divers qui ont marqué les esprits récemment. C’est une série ambitieuse qui a besoin de moyens, il faut donc espérer que France Télévisions reste partenaire du projet, comme elle l’a été jusqu’ici. On se le disait encore en venant à la projection publique: c’est vraiment un régal pour des acteurs belges de pouvoir travailler chez eux sur un sujet qui les touche vraiment. A la fin du 6e épisode, il y a d’ailleurs un cliffhanger qui ouvre la possibilité d’une suite…»

En attendant, Bernard Yerlès a remisé le blouson de cuir du commissaire Maransart. Entre la pièce de théâtre «Le père» de Florian Zeller qu’il va jouer à Paris, et «La faute de l’abbé Vialard», le téléfilm de Christian Faure, en cours de tournage pour France 3, avec Isabelle Gélinas (Fais pas ci, fais pas ça), le comédien ne chôme pas. D’autant qu’il doit encore enregistrer la voix off du grand projet documentaire de la RTBF autour de la guerre «14-18», attendu au printemps 2014.
Moment où l’on connaîtra certainement le sort réservé à «A tort ou à raison».

KT