En prélude à la saison 5 qui démarre ce mercredi soir sur RTL-TVI, petite causerie en compagnie de Nathan Fillion, alias Richard Castle, sur le point de vivre une saison cruciale marquant le passage de deux caps importants: l’épisode 100 et… l’officialisation de sa relation avec sa partenaire Beckett, of course.
Depuis le temps qu’ils se jaugeaient, s’asticotaient, se chamaillaient et se tournaient autour, l’issue de leur histoire paraissait évidente à tous les fans: Castle et Beckett étaient faits l’un pour l’autre. Comme House et Cuddy, Booth et Bones…
On pense aussi à la relation entre Teresa Lisbon et Partick Jane dans « The Mentalist » et c’est vrai qu’il y a de nombreux points communs avec la série Castle**.
Un mec sûr de lui, « plutôt beau gosse », égocentrique et régulièrement insupportable face à une flic futée et expérimentée, totalement désarmée lorsqu’il s’agit de lui tenir tête.
Le coup de l’attraction fatale est un grand classique des séries. Or contrairement à Jane et Lisbon, Castle et Becket (Stana Katic) ont décidé de franchir le pas en fin de saison 4.
La saison 5 est donc celle du grand défi: former un couple à l’écran sans perdre ni leur crédibilité ni leur humour… Une situation qui ne semble pas stresser le moins du monde Nathan Fillion…
La rencontre avec son personnage de Richard Castle n’est pas fortuite. C’est un rôle qui a séduit l’acteur dès la première lecture de scénario. « Je voulais vraiment ce rôle. Car le personnage m’amusait et je savais que je pouvais l’interpréter. J’ai dit aux producteurs : ne cherchez plus cet homme, c’est moi. C’était la première fois que cela m’arrivait de parler ainsi. Et ça a marché ! »
De l’humour, du culot et un grand sourire, trois qualités que Nathan Fillion partage avec son personnage dans cette série policière atypique… « Il y a des éléments de série policière dans ‘Castle’ : les meurtres, l’enquête, mais la différence, c’est que nous ne nous prenons pas du tout au sérieux », souligne-t-il.
Que pensez-vous du jeu du chat et de la souris auquel se livrent Castle et Beckett, depuis les tout premiers épisodes ?
C’est le créateur de la série, Andrew Marlowe, qui a imaginé cette relation particulière entre eux. Il a parlé d’hommage aux films des années 40, mais je n’en ai jamais regardé aucun… J’aime interpréter des personnages un peu fous, délirants, qui vont échouer ou s’empêtrer dans des plans foireux, tout en sachant que c’est un personnage que je joue. Cela me convient bien. Castle pense qu’il est cool et brillant, c’est ça qui est drôle ! C’est toujours plus facile de faire rire les gens à vos dépens.
Castle vit entouré de femmes…
Il aime vivre comme cela. Une des choses qui définit Castle, c’est qu’il n’a pas de modèle masculin dans sa vie. Il n’a pas du tout ce côté macho. Il y a un côté très juvénile chez lui. La réussite ne lui a pas demandé beaucoup d’efforts, il aime beaucoup sa mère et sa fille et a de très bonnes relations avec elles. C’est une famille un peu atypique; il y en a de plus en plus aujourd’hui.
Que pensez-vous de l’effet “Clair de lune” qui prétend que lorsque deux partenaires flirtent un très long moment et finissent par être ensemble – comme dans la série du même nom –, cela nuit gravement aux audiences de la série ?
Effectivement, il faut se montrer très prudent et c’est une question à laquelle les auteurs sont très attentifs, car cet effet « Clair de lune » entraîne souvent la mort de la série. Sur quatre saisons, les auteurs ont été très subtils et ont réussi à garder cette tension entre eux, tout en maintenant les deux personnages séparés. Sans vouloir trop en dévoiler, cette fin de saison 4 va un peu changer la donne, ce qui ne veut pas dire que Castle et Beckett ne vont pas continuer à rencontrer de nombreux problèmes… (regard appuyé).
Ex-héros de “Firefly”, série précocement interrompue, portez-vous un regard inquiet sur le futur de “Castle” ?
Il n’y a rien de plus gratifiant que d’avoir un rôle qui vous fait lever le matin et vous rendre sur un plateau de tournage à 6h chaque jour. 90 % du travail d’un comédien est de trouver un rôle, alors quand on en tient un, que la série a du succès et qu’on a l’occasion de le voir évoluer sur la durée, c’est très gratifiant. Et ça, on ne peut le faire qu’à la télé ! Mon rôle dans « Castle » est une bénédiction et j’espère en profiter encore longtemps. Pour le reste, j’essaie de ne m’inquiéter que des choses que je peux contrôler : être à temps, agréable avec les autres, connaître mon texte, etc.
En fait, en dehors des tournages, j’ai peu de temps pour avoir une vie sociale. Les journées sont très longues, je n’ai que quelques jours de congé pour voir des amis. Donc, vous devez vraiment aimer votre métier car votre job est presque toute votre vie. Mais j’ai attendu de nombreuses années pour travailler dans une série de cette ampleur et connaître ce type de succès, donc je ne vais pas me plaindre.
On est parfois étonné car j’ai participé à des films que j’aimais vraiment beaucoup et que je trouvais super et qui n’ont pas connu une grande carrière internationale. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Mais personnellement, j’en étais très satisfait, donc maintenant, je savoure cette expérience.
Et votre rôle dans “Much ado about nothing”, le nouveau film de Joss Whedon ?
Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’avais jamais travaillé Shakespeare auparavant. A l’école, j’étais trop paresseux pour m’y mettre. Et aujourd’hui encore, j’ai beaucoup séché sur le texte et sa mémorisation. Je suis donc à la fois curieux et anxieux que le public le découvre. Car n’oubliez pas que c’est mon premier Shakespeare !
Quel souvenir gardez-vous de votre rôle dans “Desperate Housewives” ?
Ça été un des jobs les plus faciles et les plus agréables au monde. Aucun stress, travailler entouré d’un tas de jolies filles dans un décor de rêve : c’était incroyable ! J’ai rencontré Dana Delany sur le tournage de la série « Pasadena », puis nous nous sommes retrouvés dans « Desperate Housewives » alors, c’est sûr, j’aimerais avoir un rôle de « guest » un jour dans sa série « Body of proof ». Dana est drôle, très intelligente, charmante, c’est vraiment une amie. Les deux épisodes dans lesquels elle a joué avec nous dans « Castle » sont ceux qui ont enregistré la meilleure audience aux Etats-Unis. C’est comme mes journées de tournage avec Susan et Molly (sa mère et sa fille dans « Castle », NdlR), elles sont tellement drôles et complices que travailler avec elles est l’expérience la plus proche d’une journée de congé.
KT
Propos recueillis en juin lors du Festival de Monte-Carlo
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