La nouvelle création 100% belge marie comédie judiciaire et hip-hop à Charleroi. Portée par les comédiens Myriem Akheddiou et Amine Hamidou, elle est à voir sur La Une et Auvio, dès ce dimanche
Brillante dans son travail, Giulia « n’est pas outillée » pour le quotidien (sic). Une fois sortie de ses dossiers d’avocate, la jeune femme ne semble « disposer de code pour rien ». A ses yeux, le monde extérieur – et les rapports sociaux qu’il implique -, représente le chaos. Lorsqu’elle perd son poste au sein d’un cabinet d’affaires réputé, Giulia (Myriem Akheddiou) sent le sol se dérober sous ses pieds…
Le hasard lui fait croiser la route de Likoz (Amine Hamidou), ex-rappeur qui tente de relancer sa salle de concerts à Charleroi. Jamais en panne d’une galère, il n’a peur de rien et connaît toute la ville. Le chaos est son quotidien et la débrouille, son mantra. En rencontrant Giulia, Likoz entrevoit la possibilité d’aider de nombreux potes en galère et de se faire rapidement de l’argent. Il imagine une association totalement inédite et dote son Street Tease d’une nouvelle identité inattendue : cabinet d’avocat, le jour, bar et salle de concert, la nuit.
Charleroi, entre jazz et hip-hop
Ancrée dans le quartier du triangle à Charleroi, Quiproquo, la nouvelle série RTBF arbore le costume de la dramédie judiciaire. Un scénario conçu par Christophe Beaujean, Etienne Bloc et Camille Didion, d’après une idée de Simon Delecosse. La réalisation est signée par Benjamin Viré et Maxime Pistorio. On y croise aussi d’autre talents belges tels que Marie Kremer, Nicolas Gobe, Stéphanie Van Vyve. Léna Dalem.

Portée par un duo détonant – Myriem Akheddiou (Pandore, Le Jeune Ahmed) et Amine Hamidou (Il pleut dans la maison) – la série en huit épisodes propose l’association improbable entre un hyper actif solaire et une ultra-rigide plutôt introvertie, connaissant le domaine de la Loi sur le bout des doigts. La rencontre de ces deux êtres « en marge de la société » crée un duo improbable dont la solidarité et la volonté de s’en sortir sont la force. Une alliance entre la carpe et le lapin (une avocate des affaires asociale et un ex-rappeur frustré, déterminé à renouer avec son père, ancien musicien de jazz). Leur rencontre crée des étincelles et entraîne des transformations en cascade. La nécessité va les obliger à collaborer, pour le pire, d’abord, en espérant le meilleur.
Sur le principe de la série bouclée – un épisode, une affaire -, leur collaboration s’étoffe au fil des plaidoiries. L’alchimie, visible entre les deux comédiens, donne sa saveur à cette histoire, même si la réalisation manque par moments de rythme. Et on aurait sans doute aimé voir certains personnages secondaires davantage développés.
Karin Tshidimba
Nb: La série Quiproquo (8 x 52 minutes) est à suivre tous les dimanches soirs dès ce 11/05 sur La Une à 20h45 ou sur Auvio.
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