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hostages.jpgLa politique et les complots au sommet de l’Etat sont des sujets récurrents dans les séries américaines.
Il suffit pour s’en convaincre de songer à Homeland, Political animals, Scandal ou House of cards pour ne citer que quelques exemples de ces deux dernières années. Au cours de cette saison 2013-2014, deux nouvelles séries vont prendre pour «cible» les coulisses de la Maison-Blanche: Hostages (CBS) et Crisis (NBC).

Lancée lundi dernier,
Hostages (photo) ne fait pas dans la demi-mesure. Elle imagine la famille du Dr Ellen Sanders (Toni Collette) prise en otage afin de faire pression sur la chirurgienne censée opérer, le lendemain, le président des Etats-Unis, souffrant d’une affection bénigne.

Le commando qui s’est infiltré dans la maison en connaît toutes les habitudes, résultat d’un long travail de surveillance dirigé par l’agent (double?) Duncan (Dylan McDermott). Un thème de l’espionnage domestique (par caméras et micros interposés) qui est décidément très présent en cette rentrée 2013, comme on a déjà pu le voir avec The Americans. Bien sûr, les vilains petits secrets de chaque membre de la maisonnée sont autant de raisons supplémentaires de faire pression sur le Dr Sanders. Tandis que les raisons qui ont poussé l’agent Duncan à «trahir» son président restent, pour le moment, obscures.

Dans le rôle du couple mis sous haute tension, on reconnaît Toni Collette qui s’était brillamment illustrée dans United states of Tara et Tate Donovan particulièrement déchiré par ses problèmes de loyauté dans Damages. L’un comme l’autre peinent cependant à briller au cours de ce premier épisode dont le trailer ci-dessous dévoile une très grande partie du contenu (vous voilà prévenus).

L’intrigue porte la marque de Jerry Bruckheimer: du thriller efficace qui ne s’embarrasse pas de nuances. Résultat: les personnages sont dessinés à gros traits et on ne vibre pas vraiment en suivant les tuiles qui s’abattent sur leurs têtes. Du moins, pour le moment.
Après un seul épisode, on sent toutefois que les rebondissements ne manqueront pas pour les amateurs du genre, qui regretteront sans doute que le tout ne soit pas amené avec plus de finesse et de subtilité. Ce n’est donc pas « Hostages » qui va consoler les orphelins de Walter White. Mais cela semble inévitable: le public visé et le ton utilisé ne sont pas du tout les mêmes.

Difficile, pour l’heure, de dessiner les contours précis de Crisis, attendue à la mi-saison sur NBC. Mais le pitch ne fait pas davantage dans la dentelle. Cette fois, c’est le fils du président des Etats-Unis qui sera pris pour cible d’un commando lourdement armé, en compagnie de ses camarades de classe. Une prise d’otages que l’agent du FBI Susie Dunn (Rachael Taylor) tentera de dénouer avec d’autant plus de pression sur les épaules que l’une de ces élèves est la fille de sa soeur (Gillian Anderson) avec laquelle elle est passablement brouillée.
En 2013, plus que jamais, politique et famille font plutôt mauvais ménage à la Maison Blanche.

KT