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bozar series.jpgDans trois semaines, les séries feront leur entrée à Bozar. Du 10 au 12 mai, s’y tiendra le tout premier festival bruxellois consacré à un genre qui rassemble des centaines de millions d’émules à travers le monde. La taille de la manifestation est encore modeste (3 jours) mais elle atteste bien de l’intérêt du grand public et du secteur culturel pour cette frange importante de la culture populaire.

En dix ans, on a assisté à la formidable montée en puissance d’un genre qui avait mauvaise presse à sa création (dans les années 50) – à l’instar de la bande dessinée ou du cinéma à leurs débuts -, mais qui s’est peu à peu imposé comme un acteur et un décrypteur majeur de notre époque. Comme le démontrait avec talent l’excellent documentaire L’Amérique en prime time proposé par Arte en novembre dernier.
Considérée d’abord comme un art mineur, la série fait désormais l’objet d’une attention soutenue de la part du monde littéraire, créatif, médiatique et même académique.
La preuve avec ces deux festivals Series mania (cf. note précédente) et Are you series ? qui auront lieu à trois semaines d’intervalle, d’abord à Paris, puis à Bruxelles.

Comment se conçoivent les séries ? Pourquoi sont-elles si présentes ? Dans quel circuit de production s’inscrivent-elles ? Autant de questions auxquelles scénaristes, producteurs, acteurs et experts tenteront de répondre à Bozar, en mai. Durant trois jours, en présence de réalisateurs et acteurs, les fans de séries pourront appréhender ce phénomène sous toutes ses coutures.

Pas de têtes d’affiche impressionnantes, ni de nuit des zombies au programme, mais nombre d’observateurs éclairés et de créateurs ayant réellement les mains dans le cambouis. Des intervenants qui aideront le public, lors des conférences et tables rondes, mais aussi des projections de séries cultes ou inédites, à prendre le pouls d’un phénomène planétaire.

cold lazarus.jpgParmi les invités notons la présence, vendredi 10 en ouverture (13h-14h) de Marjolaine Boutet, Historienne et conférencière reconnue (Université de Picardie), auteure de différents ouvrages de référence: « Les Séries Télé pour les Nuls » (First, 2009) et « Sériescopie : guide thématique des séries télévisées » (Ellipses, 2011). Elle vient par ailleurs de publier « Cold Case : la mélodie du passé » (PUF, 2013)
Et la présence d’un « invité surprise scandinave » est annoncée lors de la table ronde sur la production des séries (vendredi toujours, de 14 à 16h).
Soirée britannique ensuite avec la présentation de «Dennis Potter’s Final Fantasy: A Tale of Two Networks» de 17 à 18h, par Anneleen Masschelein de la KULeuven, en anglais. Suivie, de 18 à 20h, de la projection de deux classiques de la création anglaise (Channel 4): « Karaoke » et « Cold Lazarus » (photo). Cap, ensuite, sur l’Australie, dès 20h30, avec « The Slap », série percutante signée Tony Ayres (cf. extrait ci-dessous).

Samedi 11, le focus sera mis sur la collaboration entre producteur et scénariste autour d’un exemple israélien: « On any saturday », projeté à 13h. La discussion, en anglais, aura lieu dans la foulée: de 14 à 15h. Avant un nouvel épisode proposé jusqu’à 16h.
La soirée mettra en lumière « Clan » série néerlandophone qui a eu les honneurs d’une sélection en janvier dernier au Festival de Biarritz, autre preuve de la bonne santé de la fiction au Nord de notre pays. Projection, de 18h à 21h, précédée d’une courte introduction par la scénariste Sarah Malin-Gozin et l’une des actrices, Barbara Sarafian.

 

Dimanche 12, petit déjeuner sous le signe de l’humour british avec une sélection de comédies des années 70, entre 9h et 13h.
Regard ensuite sur les femmes dans le séries télévisées avec Sarah Sepulchre de l’UCL entre 15h30 et 17h. Ensuite, après une courte pause, le festival se terminera sur un très bel hommage: le documentaire « Series addict » dans lequel Olivier Joyard multiplie les rencontres avec les plus grands créateurs et déclare sa flamme au genre. Un amour qu’il pourra détailler de vive voix puisqu’il sera dans la salle pour introduire son film.
Le festival est entièrement gratuit afin de toucher le plus grand nombre, mais la réservation est obligatoire. Le programme complet est disponible sur www.bozar.be
On en reparle bientôt.

KT