Qui dit duo, dit souvent complicité et rapprochement mais, parfois aussi, doutes et méfiance qui viennent fragiliser ou pimenter une relation qu’on pensait bien installée.
C’est le cas dans White collar** (« FBI: duo très spécial » en VF), série policière qui repose sur le classique mariage des contraires.
D’un côté, Neal Caffrey (Matt Bomer), ex-gentleman cambrioleur, appelé à collaborer avec le FBI sur des dossiers d’escroquerie, en échange d’une remise de peine, et de l’autre, Peter Burke (Tim Dekay), l’homme qui l’a traqué durant des années, devenu, par la force des choses, son collègue intègre mais un peu terne (à gauche sur la photo). Voilà, du moins, les prémices sur lesquelles est bâtie cette série qui fait son miel de la criminalité en col blanc: manœuvres frauduleuses, faux en écriture, faux tableaux, faux billets…
Car au fil du temps, bien sûr, les rapports entre les deux hommes ont évolué amenant chacun à apprécier les qualités et particularités de l’autre. Pourtant, en plein coeur de la saison 2, le ver s’était introduit dans le fruit, semant le trouble entre les deux amis: la découverte d’un trésor perdu, datant de la Seconde guerre mondiale, avait conduit Peter à douter de la probité de Neal…
La saison 3 redémarre sur cette affaire de sous-marin échoué au large des côtes new-yorkaises. Porteur d’une cargaison d’une valeur exceptionnelle – bijoux et chefs d’oeuvre volés par le régime nazi – l’ancien bâtiment attire forcément la convoitise. Durant les dernières heures de la saison 2, le tandem Neal – Peter semblait sous tension. Le second soupçonnant le premier d’être prêt à renouer avec ses anciens réflexes d’escroc et de trafiquant d’art.
Alors que l’entrepôt où était stocké le trésor part en fumée, Peter pressent que Neal a fait disparaître le butin à son profit. L’ambiance entre les deux hommes est donc électrique, revenant à l’ère du soupçon qui était au coeur de la première saison.
Cette nouvelle dynamique est plutôt bénéfique puisqu’étayée, cette fois, par de véritables indices. Elle instaure une double chasse à l’homme. Avec, d’une part, l’enquête qui les lie, le jour, au sein du FBI sur différents dossiers d’escroqueries en cours et celle, parallèle, qui voit chaque membre du binôme surveiller son «adversaire» potentiel. Un jeu du chat et de la souris qui sert de nouveau fil rouge à leur relation rendue d’autant plus trouble qu’une vraie intimité s’était installée entre les deux hommes. La question posée est donc la suivante: Neal, passé maître dans l’art du bluff et de l’audace, sera-t-il fidèle à son passé ou à son présent?
Plaisante et bien menée, la série séduit sans trop en faire, ni bousculer les canons de la narration en série. Le charme des interprètes principaux se charge du reste. Entamée samedi soir sur Be tv (rediffusion lundi soir et mercredi après-midi), la série déroule ses 16 épisodes au rythme de deux enquêtes par soirée.
Outre de nombreux guests (dont Eliza Dushku), on retrouve, au casting de cette série signée Jeff Eastin, Tiffani-Amber Thiessen (« Beverly Hills 90210 », version 1990) qui campe l’épouse dévouée de l’agent Burke.
Aux Etats-Unis, la saison 4 de « White Collar » vient tout juste de boucler son tour de piste. Et une 5e saison est annoncée à l’automne prochain malgré des audiences un peu à la baisse.
KT
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