Paillettes, glamour et métamorphoses. Pour la rentrée 2017 qui marque aussi les 10 ans de la série, Les petits meurtres d’Agatha Christie** n’ont pas ménagé leurs efforts.
En résultent trois épisodes inédits largement basés sur le travestissement et les faux semblants au cours desquels le commissaire Laurence, notamment, va vivre des expériences extrêmes.
Après L’homme au complet marron, diffusé vendredi dernier (voir extraits ci-dessous), on pourra découvrir Le miroir se brisa (photo) enquête ancrée dans le milieu du cinéma ce vendredi dès 21h sur France 2.
Mais ce n’est pas tout. Vendredi prochain à l’issue de Crimes haute couture qui clôt le triptyque jubilaire, la production offre à tous les fans une visite en coulisses menée par l’irrésistible Rouletabille au féminin : l’actrice Blandine Bellavoir, qui campe l’intrépide Alice Avril depuis 2011.
En balade à Tourcoing, elle nous guide dans les décors du bureau et de l’appartement du commissaire Swan Laurence (Samuel Labarthe), le bellâtre volontiers abject avec la gent féminine. La comédienne nous permet ainsi de découvrir les différents métiers qui s’activent sur le plateau.
L’occasion de se pencher sur ce décor à la Mad Men avec des objets chinés un peu partout, notamment à Waterloo en Belgique, assortis de gadgets à la James Bond, achetés en seconde main.
Dans ce documentaire ludique et instructif, il est aussi question de la réalisation soignée de la série qui avoue son admiration sans bornes pour le cinéma de Welles et Hitchcock dont elle copie volontiers les plans. La référence assumée des Petits meurtres étant le cinéma américain des années 50. Une formule qui plaît visiblement puisque la série créée par Anne Giafferi (Fais pas ci, fais pas ça) et Murielle Magellan a déjà été vendue dans plus de 32 pays.
Changer d’équipe sans perdre l’ambiance d’origine
Tous ceux qui ont découvert Petits meurtres en famille en novembre 2006 s’en souviennent: Antoine Duléry et Marius Colucci (photo), y faisaient leurs premiers pas en tant qu’inspecteurs.
Le duo fait rapidement un tabac avec 7,5 millions de fidèles à la clé. France 2 décide alors de prolonger ce succès (4 épisodes de 90 minutes) en lançant une saison 1 des Petits meurtres d’Agatha Christie qui soit au diapason. Une aventure basée sur un joli pari : introduire humour et autodérision dans les romans d’Agatha Christie et prendre le parti de créer un univers aussi original que singulier.
L’annonce du départ d’Antoine Duléry, suivi par Marius Colucci, en 2011, met un temps fin à la liesse populaire. De nombreux fans sont certains de ne plus jamais vouloir regarder la série. Mais c’était compter sans l’arme secrète de la production : Marlène (formidable Elodie Frenck), femme aussi délicieuse qu’évaporée. Le nouveau trio, mis en place par la production en 2013, remporte la mise.
Élue série préférée des Francais en 2016, la série rassemble 5 millions de fans en moyenne lors de chaque saison. Trente et un épisodes ont été tournés depuis sa création en 2007: 11 avec le duo Larosière-Lampion ancré dans les années 30; 20 avec le trio Laurence, Avril et Marlène revisitant les années 60.
Féminisme et sexisme dans les années 60
La volonté d’Escazal Films était de mettre les femmes à l’honneur dans la nouvelle distribution et de jouer sur l’opposition sociale entre l’aristocrate Laurence et la prolétaire Avril, tout en confiant à la désarmante Marlène le rôle de démineur. Mission acceptée avec un étourdissant brio par la secrétaire de ce James Bond à la française.
Comme dans le cas du précédent duo Larosière – Lampion c’est du contraste entre le rigide et cassant Swan Laurence et la solaire Marlène que naissent les ressorts comiques des Petits Meurtres d’autant que tous les deux sont bousculés par l’impétueuse Avril.
Au-delà de son caractère très grand public, la série n’hésite pas à épouser les préoccupations sociales de son époque: sexisme, place de la femme, etc. Humour grinçant et guerre larvée des sexes: les rapports des trois personnages principaux font écho à ces problématiques au fil d’enquêtes policières dont l’issue est souvent secondaire. Reflet de cette évolution des mentalités : l’ingénue et fantasque Marlène est de plus en plus présente au sein des intrigues. Comme le démontrent les trois épisodes proposés au cours de ce mois de septembre.
On ne vient pas là pour résoudre des enquêtes mais pour voir Marlène s’exclamer, s’étourdir et papillonner tandis que Laurence et Avril s’envoient au visage quelques amabilités bien senties. Un univers emblématique, acidulé et foldingue qui permet au public de s’évader.
Le seul bémol de ce documentaire anniversaire? L’horaire tardif de sa diffusion: 0h20 !
Karin Tshidimba
Bonsoir,
Je suis possesseur d’une Mercedes 2580 SE Modèle 1966
si vous chercez une telle vouture en décor de film je suis ok.
Je puis vous envoyer La photo de cette voiture
Si ce la vous intéresse Vous avez mon adresse
Amitiés
Y.P.C.
Mais quelle mouche a piqué les producteurs et auteurs de cette série d’invoquer (payer?) une référence à Agatha Christie?
Les intrigues ont de vagues références aux oeuvres référencées de la romancière, trop vagues même pour qu’on parle de plagiat s’il n’y avait pas cette référence (car les droits d’auteur s’appliquent aux textes, pas à l’idée, et à peine aux personnages).
Car ni l’ambiance, ni le style, ni les protagonistes (l’équipe permanente) n’ont la moindre similitude avec les ceux d’Agata Christie, qui doit bien se retourner dans sa tombe à chaque diffusion. Cet article mentionne Rouletabille, et il a raison: on est bien plus proche de Gaston Leroux que d’Agatha Christie.
Si la série a du succès, c’est que la majorité des téléspectateurs ne connaissent pas bien la romancière anglaise. Mais ses lecteurs habituels ne peuvent qu’être déçus. La série passerait beaucoup mieux sans cette référence inventée.