Deux nouvelles séries ont rejoint l’univers de Holmes en cette année 2025, preuve que le mythe continue à croître et se propager.

“La pipe, la loupe, la casquette : Sherlock est tellement inscrit dans le tissu de nos vies. Lorsque nous avons apporté le projet Sherlock & daughter sur le marché, nous avons vu qu’il y avait une fascination et un intérêt instantanés. Dès que vous prononcez le mot Sherlock, vous obtenez l’attention du public, mais c’est une arme à double tranchant : tout le monde regarde, mais tout le monde est également prêt à vous descendre si vous ne l’avez pas fait correctement. Si vous n’êtes pas assez intéressants, pas assez différents. La série a été diffusée et nous avons trouvé notre public et, heureusement, ce public a continué de croître. C’était un peu stressant ce premier moment, parce que cela peut être vu comme trop Sherlock ou pas assez Sherlock, trop traditionnel ou trop radical. C’est un équilibre délicat à trouver.”

L’autre pari, relevé par les scénaristes Brendan Foley et Shelly Goldstein, tient à cet étrange duo formé par un homme taiseux et asocial (David Thewlis vu dans Harry Potter) confronté à une jeune femme, Amelia Rojas (Blu Hunt), qui pourrait être sa fille… Souvenir enfoui d’une lointaine rencontre en territoire amérindien. Contrairement aux apparences, cette intrigue en 8 épisodes rend hommage au tout premier roman de Sir Arthur Conan Doyle, Une Etude en rouge. Le succès ayant été au rendez-vous une saison 2 de la série est déjà prévue sur The CW et HBOMax.

Si Sherlock & daughter opte pour une intrigue ancrée à Londres en 1890, la nouvelle série Watson, produite par CBS, parie sur la modernité avec un médecin (Morris Chestnut) prolongeant l’héritage de son “cher Sherlock” en menant des recherches au sein d’une clinique ultra-moderne dédiée aux maladies rares. Un personnage inscrit dans le sillage de la série Dr House, tout en se détachant du cynisme et du caractère acariâtre chers au personnage rendu mondialement célèbre par le comédien Hugh Laurie.

Karin Tshidimba