Ce mercredi soir a été présentée à Séries Mania Des Gens bien, la nouvelle série du trio de La Trêve. Presque un retour aux sources pour ceux qui y ont gagné le prix de la meilleure série francophone en 2016.
Dans la nuit noire, Tom s’affaire autour de sa voiture. Il la pousse dans le fossé et on aperçoit sa femme inconsciente à l’intérieur. Après avoir simulé un choc frontal, il sort rapidement et met le feu au véhicule. Arrivé sur place, le major (Dominique Pinon) est directement en empathie avec Tom, son collègue belge, car lui aussi a perdu sa femme dans un accident de voiture. Il ne demandera pas d’autopsie de la défunte.
Face aux questions et au scepticisme du gendarme Philippe Blancard (Michaël Abiteboul) qui trouve l’accident vraiment suspect et connaissait bien la victime Linda Leroy (33 ans), le major coupe court à toutes supputations. «On est dans la même église. Je les connais, c’est pas le genre à faire ce type de manigances. Ce sont des gens bien.»
Pourtant, Blancard n’en démord pas. Il trouve l’absence de tristesse de Tom tout à fait suspecte et pense à la récente affaire du pyromane de Sedan qui avait exactement les mêmes brûlures aux mains que Tom après l’incendie de sa voiture.
Dans un village voisin
La forêt, une mort suspecte, un enquêteur obsédé, des vues aériennes sur des routes serpentant entre les arbres: on reconnaît la patte du trio créateur de La Trêve, qui ancre son nouveau thriller dans un environnement familier pour mieux en réinventer l’atmosphère. Avec Tom et Linda, ils explorent cette fois la spirale du surendettement et le quotidien d’un couple qui pourrait sembler démoniaque mais qui est, avant tout, désemparé et extrêmement touchant. Avec le coup de théâtre placé en fin de premier épisode, qui réoriente tout à fait la nature de son récit vers un horizon inattendu, la série Des Gens bien surprend et charme à la fois, portée par son duo de comédiens formidables: Bérangère McNeese et Lucas Meister.
Avec ses sonorités western et son générique mâtiné de banjo, la série instaure une tonalité à l’humour inattendu en plein drame et nous rend d’emblée impatients de découvrir la suite… Pourtant, il faudra patienter pour découvrir les quatre épisodes suivants sur la RTBF et Arte à la rentrée.
A voir sur notre site, l’interview du trio de scénaristes et réalisateurs belges impatients à l’idée de retourner présenter leur nouvelle création à Séries Mania, festival qui avait consacré La Trêve meilleure série francophone en 2016.
Karin Tshidimba
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