Réalisme, rigueur, trames croisées et propos politique : présentée hier au Festival Séries Mania, We Own this city paie son tribu de la meilleure de manières à The Wire, sa série-mère. Le duo David Simon – George Pelecanos, de retour au chevet de Baltimore pour HBO, n’a rien perdu de son acuité ou de sa force.
A croire que rien n’a changé sous le ciel de Baltimore. Vingt ans après, la guerre contre la drogue a repris et la police semble toujours aussi démunie, à part une unité d’élite qui enchaîne les arrestations et les accusations de violences policières. En tentant de comprendre ce qui empêche la mairie et la hiérarchie de remettre au pas ceux qui semblent être passés du mauvais côté de la loi, deux inspecteurs vont découvrir un réseau de corruption bien établi et très lucratif.
We Own this city*** marque le grand retour dans la ville du duo David Simon – George Pelecanos. Réalisme, rigueur, trames croisées et propos politique : la nouvelle création HBO paie son tribu de la meilleure des manières à l’immense The Wire, œuvre magistrale, qui a ausculté durant cinq saisons l’une des villes les plus pauvres des Etats-Unis, et qui fêtera son 20e anniversaire en juin. Ce nouveau combat en six rounds, découvert ce samedi à Séries Mania, est attendu le 26 avril aux Etats-Unis et dès le 5 mai sur Be tv.
Inspirée d’une histoire vraie, la série est l’adaptation du roman We Own This City : a True Story of Crime, Cops and Corruption écrit par Justin Fenton, journaliste au Baltimore Sun. Le livre s’inspire de faits réels, survenus en 2015, qui ont plongé une unité d’élite dans la tourmente. On y suit en parallèle l’enquête minutieuse de la police locale, les découvertes d’une avocate spécialisée dans les droits civiques et le parcours de certains des éléments clés de cette fameuse unité, depuis leur entrée dans la police, jusqu’à leur chute.
La série es portée par Jon Bernthal (The Walking Dead), Josh Charles (The Good Wife), Wunmi Mosaku (Lovecraft Country, Loki) et Jamie Hector (The Wire). Et ses deux premiers épisodes laissent augurer le meilleur de la fiction sérielle.
Karin Tshidimba
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