Pour certains, elle est ni plus moins que « la Meryl Streep de sa génération ». Que ce soit sur le petit ou le grand écran, la comédienne prête son visage faussement lisse et son physique plutôt menu à des rôles d’envergure.
Née en 1982 à Los Angeles dans un foyer d’artistes de jazz, Elisabeth Moss a réussi à être associée dès ses premiers rôles à des séries ambitieuses sur le petit écran.
De 1999 à 2005, elle est Zoey Bartlet, la fille du président américain le plus cool de l’Histoire du pays dans la série A la maison blanche d’Aaron Sorkin. Elle est ensuite choisie par Matthew Weiner pour camper l’ineffable Peggy Olson, jeune femme effacée mais résolue, transformée au fil des saisons en secrétaire carriériste dans l’univers de Mad Men, de 2007 à 2015.
Délaissant les tenues dignes des gravures de mode, elle se glisse, dès 2013, dans le costume sombre de la détective Robin Griffin de Top of the Lake (photo) dont la première saison est proposée ce soir dès 23h50 sous forme de marathon sur Arte, mais aussi dans la nuit du mardi 5/12 et du mercredi 6/12. En attendant la saison 2**, programmée à partir de jeudi 7/12 à 20h55.
Lancée corps et âme dans les paysages parfois hostiles de la Nouvelle-Zélande, Elisabeth Moss y poursuivait l’agresseur de la jeune Tui, adolescente tombée mystérieusement enceinte. Un rôle salué d’un Golden Globe dans la toute première série de la cinéaste Jane Campion.
Mais c’est le personnage de la jeune Offred, réduite à l’état de mère porteuse-esclave dans la République concentrationnaire et fasciste de Gilead, imaginée par l’auteure Margaret Atwood, qui lui offre son uniforme le plus étouffant et le plus contraignant à ce jour, celui de la servante écarlate dans The Handmaid’s tale (photo).
Des femmes championnes de la résilience
Trois séries, trois univers opposés, trois femmes complexes et déterminées et trois cinéastes et scénaristes au sommet de leur art. Un hasard ? Sûrement pas. Plutôt une nécessité, celle de choisir des rôles à la hauteur de l’enjeu et de l’époque. Des femmes confrontées à la violence des hommes ou de leur milieu et à leurs propres limites, qui refusent d’abandonner leurs rêves et défient les autorités quelles qu’elles soient…
Des rôles qui la confrontent à l’image et au rôle de la femme tels qu’envisagés dans une société où le patriarcat continue à dominer largement.
Féministe? Si Elisabeth Moss ne se revendique pas comme telle, c’est bien l’image que ses personnages renvoient de la comédienne.
Productrice de la série La servante écarlate***, série dystopique au message inquiétant, avec laquelle elle a décroché deux Emmy awards en septembre dernier (meilleure actrice et meilleure série), elle a promis de s’impliquer « nuit et jour » dans le projet de la saison 2, actuellement en cours de développement.
A côté de ces rôles aussi remarquables que marquants sur le petit écran, Elisabeth Moss est aussi à l’affiche du nouveau film de Ruben Östlund, « The Square », sacré Palme d’Or lors du dernier Festival de Cannes.
Karin Tshidimba
L’une des plus grandes actrices de sa génération, tout en restant elle-même (pas refaite manifestement alors que toutes les actrices, y compris les plus jeunes, le sont). Mais pour moi elle a tout, y compris une beauté singulière qui transpire la profondeur, la sensibilité et l’intelligence. Je l’avais déjà adorée en tant que Peggy dans Madmen dès le premier regard !
J’ai découvert cette actrice dans la servante écarlate.
Elle m’a tout simplement bouleversé .
Elle joue un rôle dramatique dans cette série que je recommande à tous homme et femme confondues.
Cette actrice ne joue pas un rôle elle se confond totalement dans l’oeuvre à l’instar d’un Al Pacino ou d’une Meryl Streep.