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manon 20 ans.jpgDans un univers largement dominé par les séries policières, Arte cultive sa différence : « diversité de tons et progression hors des codes, en misant avant tout sur les enjeux humains « . Des choix qui s’imposent tant dans ses productions propres que dans ses achats ou ses coproductions de séries, comme l’a rappelé Olivier Wotling, son directeur de la fiction lors du récent Festival de La Rochelle.

Depuis sa création, la chaîne culturelle est celle qui, avec Canal+, pousse le plus la création française à se dépasser. 3 x Manon, Ainsi soient-ils, P’tit QuinquinTrepalium : ancrées dans le futur ou dans notre quotidien, ces fictions  soignent leur narration et placent l’homme au centre de leurs préoccupations.

Parfum de belgitude

Arte continue à parier sur les fictions de genre et singulièrement sur l’anticipation en proposant en 2017 Transferts, entièrement tournée en Belgique, notamment avec deux personnages de la websérie Typique. Dans les faits, le voyage vers l’étrange démarre dès ce jeudi avec Au-delà des murs portée par la Belge Veerle Baetens. Suivi par Le mystère Enfield du Britannique Kristoffer Nyholm, l’un des plus célèbres dossiers paranormaux d’Angleterre (cf. bande annonce ci-dessous qui reprend aussi les fictions unitaires).

Il se prolongera en 2017 avec la série de la VRT Beau Séjour, également inscrite aux frontières du réel (et présentée lors du dernier Festival Séries Mania). On vous le disait, c’est une véritable lame de fond. Même TF1 s’y met. Après Le secret d’Elise, elle a présenté à La Rochelle Emma, série portée par Patrick Ridremont, qui explore nos relations avec les androïdes. Mais revenons à Arte.

Si la chaîne s’est fait une spécialité des productions scandinaves et anglaises, Arte a la volonté de varier ses horizons avec des productions belges, allemandes, mais aussi italiennes ou espagnoles. Une liberté qu’elle décline en trois, six, dix ou douze épisodes selon l’inspiration.

Côté achats, après la saison 4 qui clôt le parcours de Wallander, on pourra découvrir Indian Summers (le 29/09) sur le déclin de l’Empire britannique. norskov.jpgQuant à Norskov, elle dévoile (en dix épisodes) les dessous enfarinés d’une petite ville danoise où sévit un florissant trafic de drogue (photo).

En décembre, on ouvrira le dossier Cannabis (six épisodes) sur le trafic entre Maroc, France et Espagne. Suivi d’Héroïnes sur le combat de solidarité de quatre femmes frappées par la fermeture de leur usine. Et de la suite attendue de la mini-série de Jean-Xavier de Lestrade Manon, 20 ans (photo du haut) où l’on pourra croiser notamment l’acteur Yoann Blanc.

Tour du monde sériephile

Cap ensuite sur le Canada avec Fatale-Station (dix épisodes), sur l’Italie avec Non Uccidere (douze épisodes), sur le Royaume-Uni avec la saison 3 de Peaky Blinders, l’excellente série River (six épisodes), la mini-série Capital (trois épisodes) et la saga The Durrells (six épisodes).

Le voyage se poursuivra avec la danoise Coups de feu en cuisine (huit épisodes) et la saison 2 de la suédoise Thicker than water. Sans oublier la saison 2 de Top of the Lake, de l’australienne The Code ou de la coproduction norvégienne Occupied. Trois séries auxquelles il faut ajouter l’allemande Ku’damm 56, récemment primée au Festival de La Rochelle.

rides upon the storm.jpgAu rayon coproductions toujours, Ride upon the storm, projet développé avec Adam Price, le créateur de Borgen, est attendu en 2017. Il s’intéressera au destin d’une famille de pasteurs de l’Eglise nationale du Danemark, revisitant le mythe d’Abel et Caïn (photo). Plus ou moins à la même période, on pourra découvrir Eden, coproduction portée par le réalisateur de Deutschland 83 qui se penchera sur le quotidien d’un village grec confronté à la crise des migrants.

Enfin, trois projets seront bientôt en tournage : la saison 2 de la série parodique Au service de la France ; Aurore , mini-série écrite par Laetitia Masson et Maroni, polar intime ancré en Guyane et… aux frontières de l’étrange.

KT, à La Rochelle