orange is the new black 3.jpgCertains ont voulu y voir un Oz en jupons, mais, si la réalité y est crue et souvent dérangeante, la violence n’est pas le lot principal d’Orange is the New Black**, série qui offre à ses personnages de jolies tranches de rire et d’émotion, mais aussi de troublants contrastes.

Ce qui attire dans cette histoire, c’est l’intimité et la lucidité de ces femmes entre elles. Une vision inédite des échanges en milieu carcéral renvoyant à certains mirages que la série contribue à estomper. Bien sûr, l’idée de l’oie blanche (Piper Chapman) – plongée dans la fosse aux lions pour avoir transporté l’argent sale de la drogue –, éveille toujours l’attention, façon grand frisson.

Et ce n’est pas fini puisque la saison 3 de Orange is the New Black a été mise en ligne ce vendredi sur Netflix.

La relation trouble entre Piper (Taylor Schilling) et Alex (Laura Prepon), son ex-amoureuse devenue, un temps, sa pire ennemie, et la tension façon “Je t’aime moi non plus” qu’elles entretiennent, figurent parmi les autres arguments de vente de la série. Car, qu’on ne s’y trompe pas, même si la nouvelle création de Jenji Kohan (Weeds) ne possède ni le casting, ni la notoriété de House of Cards ou de Daredevil, deux autres productions chères à Netflix, elle draine un important public de fidèles. Au fil des saisons, les amazones du pénitencier de Lichtfield ont imposé leur image sur la Toile.

orange is the new 2.jpgSi la saison 2 a pas mal assombri le tableau, avec de multiples confrontations entre bandes rivales, “la saison 3 sera plus légère”, annonce sa créatrice.
Autre bonne nouvelle pour ceux et celles qui se sont attachés aux occupantes de ce pénitencier, la série est déjà assurée de revenir pour une quatrième saison.

La force de Jenji Kohan est d’aborder les chamboulements que cette vie de prisonnière provoque dans la vie de chacune des détenues et dans celle de leurs proches, par ricochets. Sans oublier des questions fondamentales comme celles de la réinsertion, de la pénitence et des codes parallèles propres à cet univers clos, où chacune tente de préserver sa dignité et son humanité.

Au fil de son casting, la série offre un large éventail de destins chahutés – Uzo Aduba (“Crazy Eyes”), Kate Mulgrew (“Red”), Danielle Brooks (Tasha « Taystee » Jefferson) – dont le moindre n’est pas celui de Sophia, alias Laverne Cox, artiste transgenre à la ville comme à la scène qui porte son rôle avec une détermination forcément sans faille.
Double consécration: l’actrice a eu les honneurs de la couverture du magazine “Time” et aura bientôt sa statue au musée Tussaud de San Francisco.

Il sera beaucoup question de foi et de maternité dans cette saison 3 qui promet d’explorer d’autres figures du pénitencier et d’affirmer ainsi, toujours plus, son souci de la diversité.
KT