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agents shield.jpegDérivée du film “Avengers”, la série Marvel’s agents of Shield* imagine une agence spécialisée dans l’encadrement des super-héros afin que leurs super pouvoirs ne soient pas détournés du droit chemin. A découvrir sur Be séries, ce lundi à 22h25 (également le samedi à 20h45)

Voilà une série qui a beaucoup fait parler d’elle mais pas forcément de la façon escomptée. Née dans la foulée du film « Avengers », Marvel’s agents of SHIELD* met en scène l’agent Philippe Coulson (Clark Gregg) qui a finalement survécu à la blessure qui lui avait été infligée dans le film et est revenu au sein de la division du maintien de l’ordre surnommée « The Shield », littéralement le bouclier. (*L’acronyme signifie, en fait: Strategic Homeland Intervention, Enforcement and Logistics Division).

Cette agence humaine est chargée de s’occuper des super-héros et de tenter d’éviter qu’ils ne fassent trop de dégâts. L’idée est donc bien de protéger les humains et les « gens biens » contre les dérapages des « géants » ou de ceux qui les manipulent.
Pour mener à bien sa mission, Coulson a réuni une équipe d’agents surentraînés ou possédant des qualifications spécifiques et complémentaires. En l’espèce, on y croise deux scientifiques de haute volée, deux agents de terrain aux impressionnantes capacités de combat et une jeune hackeuse idéaliste. Ensemble, ils s’attaquent aux affaires non classées « ayant trait à l’étrange et à l’inconnu ». On le voit, le principe même de la série est assez binaire et postule une lutte du Bien contre le Mal, de l’ordre contre le chaos, de la science contre le paranormal.

agents shield 1.jpgCeci explique que la série charrie, dès le départ, un parfum de «déjà vu» plus ou moins entêtant à mesure que l’on progresse dans l’intrigue. On pourra juger l’entrée en matière ludique ou, au contraire, trop basique et rudimentaire mais le problème fondamental est ailleurs: dans ce mélange des genres (James Bond, X-Files, Agence tous risques,…) qui fait songer à une rubrique à brac chargée de séduire tous les publics (fans et non initiés, jeunes et adultes,…) sans en viser aucun spécifiquement. Des errements jugés coupables par nombre de fans ce qui explique les controverses qui ont entouré son lancement à la rentrée 2013 (cf. note précédente).

La volonté de la chaîne ABC était d’établir des ponts cohérents avec les films de super-héros existants via des crossovers soignés avec « Thor 2 » et « Captain America 2 », par exemple. Il ne s’agit pas d’un prequel puisque les agents du Shield évoluent dans la même temporalité mais les attentes des fans ont été déçues parce que bien qu’affichant ses prétentions en tant que série d’action, elle n’a pas les caractéristiques des blockbusters au cinéma.
En outre, la série souffre d’une identité trouble: simple
cop show tendance NCIS ou Alias? Ou véritable série de super-héros ? Pas sûr que les non-initiés puissent aisément s’y retrouver.

Un an plus tard, Joss Whedon (Buffy contre les vampires) et ses acolytes jurent qu’ils ont bien compris le message et rectifié le tir, mais la moitié au moins du public ne sera sans doute plus là pour le vérifier lors de la saison 2, lancée depuis le 23 septembre dernier aux Etats-Unis.
KT