Dan Franck.jpgLa campagne de com’ prend de l’ampleur à mesure qu’approche la date du lancement de Netflix en Europe.
A partir du 15 septembre prochain, il sera en effet possible de s’abonner au service de vidéos en ligne selon trois formules oscillant entre 7,99 € et 11,99 € depuis la France, l’Allemagne, l’Autriche mais aussi, dans la foulée, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg.

Une somme qui donnera accès à un fichier d’un millier de titres environ (contre 2000 aux Etats-Unis) dont une très large majorité de films dits «de catalogue» puisque même le géant américain est tenu de respecter le délai de trois ans entre la diffusion en salle et sur le petit écran.
Mais ce n’est pas tout: il est aussi question d’une série 100% made in France baptisée Marseille, série écrite par Dan Franck (photo).

Toujours prompt à scanner et à tenter d’anticiper les attentes de ses abonnés potentiels (c’est la particularité et la grande force des algorithmes développés par la société), Netflix se met au défi de leur proposer « d’autres films ou séries que (vous) aimerez aussi » en collectant et en analysant, leurs premiers choix. Mais, paradoxe des paradoxes, elle ne pourra pas proposer en Belgique ou en France House of cards sa série la plus en vue et l’un des fleurons originaux de son catalogue puisqu’elle en a déjà vendu les droits à Canal+, Be TV et, ensuite, à la RTBF.

S’il reconnaît volontiers que l’offre de Netflix est « complémentaire à celle des autres opérateurs » (publics et privés) présents sur un territoire donné, Reed Hastings, son initiateur, sait comment susciter l’intérêt. Outre sa stratégie attractive en matière de prix, la société s’adapte en effet au territoire en cours de conquête en proposant des fictions du cru. Comme Lilyhammer qui parodiait son installation en Norvège en 2012, en imaginant un mafieux repenti émigrant dans la célèbre station de ski, ou le thriller politique Marseille, calibré pour le territoire français et annoncé pour fin 2015.

netflix 2.jpgLes premiers détails concernant cette toute nouvelle production ont été divulgués ce jeudi par  communiqué. « Marseille » retracera l’histoire d’une bataille à couteaux tirés pour remporter la mairie, dans cette cité bouillonnante à la réputation sulfureuse, minée par une corruption lancinante et une criminalité croissante, deux sujets régulièrement commentés dans les médias.

Pour donner vie à ce récit, qui sera diffusé partout où le groupe est implanté, Netflix a fait appel à des valeurs sûres de la télévision et du cinéma français. En effet, la série sera écrite par Dan Franck, auteur de nombreux romans et déjà scénariste de la série Les hommes de l’ombre et de Carlos, le film d’Olivier Assayas. Les deux premiers épisodes seront réalisés par Florent Emilio Siri (L’Ennemi intime), ensuite Samuel Benchetrit se glissera à son tour derrière la caméra.

La série qui, selon Netflix, « brouillera les frontières entre cinéma et télévision », racontera « le pouvoir, la corruption et la rédemption » autour de Robert Taro, maire de la cité phocéenne depuis 25 ans. « Les prochaines élections municipales vont l’opposer à l’homme qu’il avait choisi pour lui succéder, un jeune loup aux dents longues. » Soit un thriller politique en huit épisodes qui sera diffusé exclusivement sur Netflix et tourné au printemps prochain.

Dan Franck, cité dans le communiqué, l’affirme: « Netflix nous donne carte blanche pour créer un House of Cards à la française qui fait voler en éclats les faux-semblants ». Quant à Florent Emilio Siri, il souligne: « En France, l’industrie du cinéma actuelle a tendance à se cantonner à la comédie ou au cinéma d’auteur. Les séries offrent aux réalisateurs la possibilité d’explorer et d’exprimer leurs talents, voilà pourquoi j’ai hâte de travailler sur la série Marseille« .
KT