Arte entame ce vendredi à 22h40* la diffusion du dernier volet des démêlés de Walter White.
Une saison 5 allongée (16 épisodes) mais déclinée en deux parties. Retour sur les composants (chimiques) d’un cocktail explosif. Attention, plus dure sera la chute…
Breaking Bad***, c’est l’histoire d’une réaction chimique. Une vaste transformation qui touche un homme au plus profond de son être (physiquement et mentalement) et ravage son entourage dans le même mouvement.
Jusqu’à ce qu’il se découvre atteint d’un cancer aussi foudroyant qu’incurable, Walter White était un prof de chimie banal, moqué par ses élèves et gentiment houspillé par sa femme. Un pâle type dont il était extrêmement facile de se payer la tête. Sa dérive en roue libre va marquer l’histoire des séries.
L’annonce de sa fin prochaine a agi comme un détonateur sur cet homme de devoir qui a toujours mis un soin jaloux dans toutes ses réalisations. Soucieux de mettre sa famille à l’abri du besoin et découvrant l’hyper rentabilité du trafic de drogue au Nouveau Mexique, le nouveau Mr White a décidé de tirer profiter de ses connaissances parfaites dans le domaine scientifique.
Après un premier épisode d’anthologie Vince Gilligan a donc entraîné son personnage principal dans une sorte de cavale sans retour, transformant Mr Nobody en disciple de Scarface. A l’aube de ce 5e et dernier volet de l’histoire, aucun doute ne plane sur la nature de cet épilogue.
Pourtant tout au long de ce parcours semé de violences et d’embûches, son créateur a été frappé de constater que même si les dérives ont souvent été extrêmes, le lien avec les fans de la série restait toujours le plus fort. Seize chapitres nous séparent de la fin paroxystique annoncée. L’occasion d’observer, pour la dernière fois, l’un des personnages les plus controversés imaginés par la télévision américaine au cours de la dernière décennie. Et «l’histoire la plus sordide et la plus improbable qu’on pouvait imaginer pour une série» comme la qualifiait le patron de Sony.
Une caractéristique qui a fait aussi son succès provoquant un formidable bouche-à-oreille.
«Notre série ne plaît pas à tout le monde. Elle est très épicée et c’est tant mieux. Car on n’aime pas la glace à la vanille» avait coutume d’affirmer l’acteur Bryan Cranston dans un clin d’oeil.
Au-delà de l’audace et de la maîtrise scénaristiques, il ne faut pas oublier la force d’un style totalement atypique imposant de longs plans séquence, semblant étirés à l’infini et le plus souvent sans parole, seulement sous-tendus par d’incroyables choix musicaux.
Sacrée meilleure série dramatique 2013 lors de la dernière cérémonie des Emmy Awards, Breaking Bad a accueilli cette récompense suprême au moment de quitter la piste aux étoiles. Une consécration qui s’ajoute à la longue liste des prix (45, en tout) glanés par la série et par Bryan Cranston, son interprète principal, au fil des saisons.
Un salut de la profession qui vient confirmer la reconnaissance des fans. Avec 10,3 millions de fidèles rassemblés pour adresser leur adieu à Walter White le 29 septembre dernier sur AMC, Breaking Bad a aussi enregistré la troisième meilleure audience de l’histoire de la télévision câblée pour une fin de série. Derrière « Les Soprano » (11,9 millions de téléspectateurs) et « Sex and the City » (10,6 millions).
Karin Tshidimba
nb: L’horaire de la soirée a été revu en raison de l’hommage rendu à Nelson Mandela*
Et le trailer? Il était déjà dispo ici
mise à jour (20.06.2014): Annoncé pour novembre 2014, le lancement de Better call Saul, la série dérivée de Breaking Bad est repoussé à janvier 2015. Mais 13 épisodes supplémentaires s’ajoutent à la commande initiale de dix intrigues centrées autour du personnage campé par Bob Odenkirk.
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