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parenthood.jpgJuste après Noël, n°1 des retrouvailles familiales par excellence, les grandes vacances sont propices aux rassemblements entre personnes partageant un patrimoine génétique commun.
L’occasion de vérifier si les jumelles de Tante Lucie et le cousin Hugo sont toujours aussi a) infernaux, b) incroyables, c) affligeants : biffez les mentions inutiles.
Voire même de comparer les réussites des différents modèles parentaux. Car qu’on le sache ou pas, on ne naît pas “parent”, on le devient et, pour certains, l’apprentissage est plus ou moins long et/ou laborieux (à nouveau, biffez les mentions…)

Prenez la famille Braverman croisée dans Parenthood**, une famille du Middle West des Etats-Unis tout ce qu’il y a de plus classique. Sauf que le fils aîné (Adam) rencontre beaucoup de difficultés avec son fils Max que l’on jurerait issu d’une autre planète (photo), et que la deuxième, Sarah, mère célibataire un peu bohème, est forcée de revenir vivre chez ses parents afin d’éloigner sa fille, Amber, de ses fréquentations foireuses du moment.

Ajoutez à cela, Crosby (Dax Shepard), sorte d’éternel adolescent – qui se retrouve papa du jour au lendemain ou presque – et Julia, juriste tellement brillante, qu’elle en perd presque la connexion avec son compagnon et sa fille, et vous obtenez un panorama assez complet de la “parent-attitude” de nos jours. Quatre foyers, plus celui des grands-parents : une jolie base de multiplication pour les soucis variés à gérer au quotidien.

Si la série n’est pas très connue de ce côté-ci de l’Atlantique, elle jouit aux Etats-Unis d’une jolie cote de popularité puisqu’elle s’apprête à entamer sa 5e saison à la rentrée. Touchante, enlevée et pleine de charme, elle parlera forcément à ceux qui ont des frères et sœurs très différents, des enfants, ou qui sont amenés à en côtoyer souvent. Ni révolutionnaire, ni transgressive, elle aborde avec justesse de nombreuses questions qui rapprochent ou divisent les êtres humains aux différents stades de la vie : enfance, adolescence, passage à l’âge adulte, mariage, maladie, vieillesse, etc.

On n’est pas dans Modern Family et la visée ultime, ici, n’est pas de parodier le quotidien mais bien de tenter de “s’en sortir du mieux qu’on peut, en gardant le sourire”. Pas de réelle recette, si ce n’est les conseils ou les coups de mains qu’on se refile entre frères et sœurs, en cas de coups durs.
Inspirée du film homonyme datant de 1989 (réalisé par le même Ron Howard), cette série permet, au final, de décomplexer bien des parents débutants et de relativiser les soucis que l’on croit parfois insurmontables.

Un autre atout est son casting composé de quelques visages bien connus du petit écran : Peter Krause, qui fut magistral dans la regrettée “Six feet under” et Lauren Graham, qui a marqué les esprits dans Gilmore Girls. Quant à Bonnie Bedelia, elle incarne une matriarche ouverte et détendue, nettement moins conservatrice que Sally Field, vue dans une autre série à thème familial: Brothers and sisters.
KT

nb: « Parenthood » est disponible en coffret 4 DVD chez Universal.
nb2: Lancée en 2010, cette série propose un nombre fluctuant d’épisodes par saison (S1: 13; S2: 22; S3: 18; S4: 15)