L’information était dans l’air depuis un peu plus d’un an. Aujourd’hui, la voici confirmée et même présentée sur la place publique. En septembre prochain, la Femis, la prestigieuse Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son, s’ouvrira au petit écran. Elle accueillera en effet des futurs réalisateurs de séries au sein de son cursus parisien.
Il ne s’agira nullement de débutants ou de fans enamourés mais bien de professionnels soucieux de se diversifier ou de renforcer leur formation de base. Les candidats étudiants seront en effet sélectionnés sur base de concours.
Avec ce nouveau cursus, l’école, soutenue par plusieurs chaînes de télévision, entend notamment former de jeunes talents capables de « pallier la faiblesse des séries françaises ».
“Cette formation se conformera à deux grands principes qui caractérisent la création des séries télévisées: la contrainte, car les séries sont des oeuvres de commande, et le collectif car les scénaristes travaillent fréquemment en collaboration”, peut-on lire dans le communiqué de l’Ecole.
« La contrainte”, “le collectif”: voilà des termes plutôt «révolutionnaires» dans un milieu où règne, d’ordinaire, le «chacun pour soi». Réalisateurs, producteurs et scénaristes français étant habitués à travailler dans leur coin avec un minimum de connivence.
Histoire de bien s’imprégner de la façon dont les choses se déroulent ailleurs, la formation proposera également des voyages d’étude et le recours à des intervenants étrangers, anglo-saxons en particulier.
Les candidats intéressés sont appelés à se faire connaître à partir du 18 mars, et avant le 3 mai. Le concours est ouvert “à de jeunes auteurs disposant d’une formation et d’une expérience d’écriture d’ores et déjà confirmées (télévision, théâtre, BD, cinéma)”, ainsi qu’à des diplômés de la Fémis “désireux de compléter leur parcours”.
Le comité de parrainage de cette nouvelle formation d’une durée d’un an comporte quelques grands noms de l’audiovisuel français. Parmi ceux-ci, Fabrice de la Patellière, directeur de la fiction de Canal+, Bruno Patino, DG de France Télévision, Judith Louis, directrice de l’unité de programmes fiction d’Arte…
En Belgique, cette filière existe déjà, notamment à l’IAD (Louvain-La-Neuve) où un Master d’écriture de série a été mis en place depuis trois ans.
KT
Tous les détails sur la formation, le programme, les professionnels impliqués et le concours d’entrée figurent sur le site de la Femis
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