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engrenages-saison-4.jpgNi trafic de drogue, ni tueur en série, ni violeur récidiviste au cœur de cette 4e salve d’enquêtes du groupe du capitaine Berthaud.
Cette fois, l’engrenage s’est grippé à l’extrême gauche de l’échiquier politique. Du côté d’activistes qui, de la défense des sans-papiers, sont passés à des actions bien plus spectaculaires et musclées. Au risque de se perdre mais aussi de devenir des meurtriers.

Cagoulés, munis de battes et de bombes lacrymo, ils menacent de tout “faire péter”. « C’est la révolution : on doit déconstruire pour tout reconstruire”, soutient leur leader Thomas Riffaut (Jérome Huguet).

Croisant toujours univers judiciaire et policier, la nouvelle saison voit ses représentants de la loi de plus en plus souvent embourbés.
Parallèlement à cette enquête sur les sans-papier, le groupe est en effet dans la tourmente car Laure Berthaud (Caroline Proust) risque la mise en examen pour homicide involontaire dans une précédente affaire. Peu de temps après, Fromentin (Fred Bianconi) vit un véritable traumatisme lors d’une opération, ce qui va durablement le déstabiliser. Laure étant peu soutenue par son nouveau patron, le commissaire Herville, et fragilisée par sa nouvelle histoire d’amour, c’est finalement Gilou (Thierry Godard) qui va sembler le plus stable des trois malgré de nouvelles embrouilles.

Dans les travées du Palais de Justice, la situation n’est pas forcément plus limpide. Sans le savoir, Joséphine Karlsson (Audrey Fleurot) risque en effet de se mettre sérieusement en danger en voulant « trop bien » défendre les sans-papier. Quant à Pierre Clément (Grégory Fitoussi), son associé, il nage dans des eaux très troubles au contact de son nouveau client, Johnny Jorkal. Enfin, le juge Roban (l’excellent Philippe Duclos) découvre qu’on tente tout bonnement de le placardiser…

Fleuron de la fiction française, Engrenages***  n’a jamais aussi bien porté son nom: elle ne lâche rien et revient avec douze épisodes étoffés de larmes, de sang et de suie, toujours coproduits par la prestigieuse BBC4.
Réputée réaliste, elle apparaît plus que jamais en phase avec les évolutions et les soubresauts récents de la société française. A ce titre, elle intègre notamment la présence des avocats lors des garde à vue, nouvelle mesure judiciaire récemment mise en place en France.
Et bien sûr, au-delà de ce mouvement anarchiste, l’enquête dans le milieu des travailleurs clandestins, des sans papier et jusque dans les entrailles des centres de rétention administrative, permet d’aborder l’un des points de friction récurrents des sociétés démocratiques.
KT

NB: Le premier épisode de la saison 4 d’Engrenages est proposé ce jeudi à 23h25, dans le cadre du traditionnel « buffet séries » de Be tv (cf. note précédente)