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Chemise ouverte sur un tee-shirt, jeans et sabots : l’allure est celle d’un type décontracté ne se préoccupant absolument pas de son look.
dallas - bobby.jpgSourire et grande simplicité : Patrick Duffy n’est pas devenu Bobby, « le meilleur ami de la famille » à travers le globe par hasard. Aucun tic de star, simplement un homme, avenant et cool, droit dans ses sabots. Des sabots qui conviennent parfaitement à son quotidien de « rancher » dans l’Oregon, où il vit huit mois par an, lorsqu’il n’est pas sur les plateaux d’ »Amour, gloire et beauté », autre institution télévisuelle (lancée en 1987 !).

Patrick Duffy vit en parfaite harmonie avec son personnage de Bobby Ewing qu’il revendique, même s’il l’a quitté depuis plus de vingt ans (1991). Il faut dire que la première séparation (due à la mort “présumée” de Bobby) avait été brutale et avait nécessité un impressionnant tour de passe-passe pour qu’il puisse réintégrer la série.

« C’était la résolution la plus fantastique d’un problème de scénario qu’on ait jamais tentée sur le petit écran. Si on exclut l’épisode final de ‘Dallas’, qui est le plus horrible de toute l’histoire des séries, bien sûr. Mais la scène du rêve était la seule façon de pouvoir ramener mon personnage dans la série. C’était complètement fou, mais ça a marché.”
« Ma femme était persuadée que la seule solution possible pour expliquer mon retour, était que tout ce qu’ils avaient vécu durant cette année n’ait été qu’un rêve. C’est ainsi que de nombreux conflits se résolvent, depuis les drames de Shakespeare et les grandes comédies. Les personnages se réveillent et se demandent si ce qu’ils viennent de vivre était un rêve ou la réalité. Alice est-elle vraiment allée dans le terrier du lapin ou a-t-elle simplement rêvé ? Dans la vie, nous résolvons aussi beaucoup de nos problèmes psychologiques dans nos rêves. »

Mais, au final, peu importait le scénario établi pour son retour, reconnaît-il, pourvu que la demande émane de la bonne personne.
“Larry (Hagman alias JR, NdlR) était le seul à pouvoir me décider à revenir car il était mon ami le plus proche. Ils me manquaient tous terriblement car nous nous amusions beaucoup sur le tournage et là, je ne m’amusais plus du tout. De tous mes rôles, ce sont les fans de Dallas qui sont restés le plus attachés à mon personnage et c’est bien ainsi, car Bobby m’a vraiment été bénéfique.”

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Ce « type bien » est d’ailleurs une constante dans la carrière de Patrick Duffy, quand on passe en revue ses grands rôles : « L’Homme de l’Atlantide », « Step by step », Bobby Ewing, Stephen Logan.
« Quand les gens me regardent, je vois dans leur regard qu’ils pensent que je suis un « type bien ». J’accepte cette idée, je l’apprécie, en fait. C’est le reflet de ma carrière. Et Bill Bell, créateur de « The Bold & the Beautiful « , le sait aussi. Lorsqu’il m’a engagé, il savait que je devais jouer un type bien. Ils ont donc travaillé à réinsérer mon personnage dans ma famille, à renouer les liens pour que je puisse redevenir un homme bien, même avec un passé de pauvre type. Cela ne veut pas dire que je doive aimer Stephen Logan, en tant que personne, mais bien en tant que personnage. Larry Hagman aime vraiment JR, vous savez ! Nonante pour cent du temps, vous devez justifier les faits et les gestes de votre personnage, vous n’avez pas besoin d’être amoureux de lui, mais mon travail consiste à vraiment aimer jouer ce rôle. »
KT
(propos recueillis au Festival de Monte-Carlo)