Leonie Benesch, jeune actrice d’origine allemande est à l’affiche de cette grande série d’aventure tous publics, à voir dimanche à 20h55 sur La Une. La comédienne nous parle de son expérience de tournage de la saga aux côtés de David Tennant et Ibrahim Koma.
Veste ample, large jupe-culotte et sac en bandoulière, Abigail Fix est déterminée, toujours partante. La journaliste remplace le policier imaginé par Jules Verne dans son Tour du monde en 80 jours***. Un rôle en or pour Leonie Benesch, jeune comédienne d’origine allemande chargée de camper cette journaliste so british.
« Ce point de vue féminin est très intéressant. Abigail est drôle, rapide, très cultivée, elle brise les règles très souvent et peut sembler incontrôlable. J’aurais adoré voir ce type de personnage féminin lorsque j’étais enfant. » Leonie Benesch n’a toutefois pas voulu « lire le roman pour ne pas être pétrifiée par l’enjeu. Je sentais déjà suffisamment de pression avant le tournage. Je connais cependant très bien l’histoire pour l’avoir lue plus jeune et l’avoir vue souvent sur scène ».
Installée en Grande-Bretagne depuis 2013, afin d’y intégrer une école de théâtre, la comédienne a eu l’occasion de se familiariser avec la culture et les spécificités du Royaume-Uni. « Les Anglais sont vraiment un peuple particulier… Cela m’a pris un peu de temps pour les comprendre, parler le même langage qu’eux, cela m’a assurément aidée à pouvoir camper ce personnage très british aujourd’hui. »
Trouver le bon ton et le bon rythme
Malgré ce long et patient apprentissage, la comédienne avoue avoir été « terrifiée et très nerveuse à l’idée de travailler avec David Tennant. Il y avait de nombreux défis à relever pour moi : ce n’est pas ma langue maternelle, c’est une comédie au rythme soutenu, Abigail est un rôle important et parle sans arrêt avec Fogg, soit l’impressionnant David Tennant ! J’ai beaucoup saoulé mes amis avec mes crises de panique et puis, finalement, j’ai plongé dans le travail et les longues pages de dialogues à apprendre. Car lorsqu’on panique, votre langue maternelle a tendance à remonter à la surface, donc j’ai bossé jusqu’à ce que cela devienne fluide. Et au final, j’ai aussi décidé de leur faire confiance puisqu’ils m’avaient choisie… », confie-t-elle en riant, sans le moindre soupçon d’accent germanique.
L’autre atout rassurant ? « Les deux semaines de préparation avant le début du tournage en Afrique du Sud. J’avais eu l’occasion de rencontrer Ibrahim (Koma, NdlR) à Paris un peu avant, mais c’était vraiment utile et rassurant de pouvoir s’ajuster l’un à l’autre, avec l’aide de Steve Barron, le réalisateur. »
Steve Barron voulait surtout que Leonie Benesch « ne joue pas de façon trop dramatique afin de ne pas rendre Abigail insupportable. Et pour les scènes avec David, on a surtout suivi son rythme car il est tellement drôle et bon dans tout ce qu’il fait… »
Le résultat est bluffant et promet quatre belles soirées (deux épisodes chaque dimanche) de fiction familiale en cette fin d’année.
Entretien: Karin Tshidimba, à Cannes
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