de 16 - 1.jpgCharles Van Praet (Jan Hammenecker) surnommé « le bulldozer » est envoyé au cabinet du vice-Premier Steven Kennis (Michael De Cock, photo) pour y remettre bon ordre.
Il faut dire que l’équipe de Kennis ne brille pas par son efficacité ou par son sens des priorités, ce qui inquiète sérieusement le parti qui voudrait le voir viser l’installation au 16 rue de la Loi.
Le pouvoir ne se conquiert pas sur un coup de chance ou sur un coup de poker. Van Praet est donc chargé de mettre en place le nouveau plan de bataille.

L’immersion au coeur de ce cabinet fictif mais tellement réaliste De 16** démarre ce mercredi à 20h30 sur Be TV, au rythme d’un épisode par semaine (six épisodes au total).

de 16 - 4.jpgEntre le chef de cabinet, Alain Pieters (Dries Heyneman) champion des entourloupes et des heures de récup et la secrétaire Denise Van Steen (Isabelle Van Hecke, photo) plutôt psychorigide, la ligne de conduite est loin d’être claire…

La dernière trouvaille de Kennis, pour se rapprocher du citoyen ?
Inviter une équipe de la VRT à le suivre au quotidien. Mais le politicien pourrait bien s’en mordre les doigts car entre remarques acerbes, coulisses pas si reluisantes et actions obscures voire absurdes, il n’est pas sûr que cette initiative donnera l’image escomptée de son cabinet en charge du budget.

Tourné à la façon d’un documentaire en immersion, De 16 partage, avec The Office, cette attention portée sur le quotidien le moins glamour: banalité de la vie de bureau, longs couloirs déserts, batailles d’ego, discussion d’états-majors paniqués et négociations sur les jours de congé. Un versant forcément plus drôle, loin de la haute mission de service public affichée par certains.

de 16 - 5.jpgSoignant ses personnages auxquels elle confère le statut d’archétype – entre sale type, collègue extraterrestre, politicienne et guerrière ou beauf pathétique – De 16 parvient en deux épisodes à peine (projetés en avant-première au Parlement) à installer un fameux microcosme, malgré une intrigue et un cadre resserrés.
Entre House of cards (pour la férocité de Van Praet) et Veep (pour l’humour déjanté et l’équipe de bras cassés), la preuve est faite qu’une multitude de genres existe sous le vocable de « série politique ». Du plus idéaliste – l’américaine de The West Wing – au plus retors – la française Baron noir – en passant par la plus drôle, la plus belge et la plus réaliste ?…

Inspirée de personnalités ayant existé ou de personnages universels, De 16 a pour objectif de piquer là où ça démange, sans pour autant saborder l’embarcation en même temps que son équipage… Cynique ? Willem Wallyn s’en défend et rappelle que « qui aime bien, châtie bien »

KT

nb: à lire aussi l’interview de Willem Wallyn tombé dans la politique lorsqu’il était tout petit, auteur et réalisteur de la nouvelle série politique de la VRT, achetée par Be TV.