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x-files 105.jpgLe 24 janvier dernier, la série X-Files signait son grand retour sur les écrans de la Fox et de multiples chaînes partenaires à travers le monde (en Belgique, la série est diffusée par Be TV). En tout, ce sont 50 millions de fans ou de curieux qui ont répondu à l’appel.
Alors que le dernier épisode était diffusé hier soir sur Be Séries, les fans belges n’ont pas manqué de manifester leur frustration face à un retour aussi bref. Six épisodes, c’est bien court en somme, pour renouer avec une telle mythologie.

Si la saison 10 a attiré un large public, elle n’a toutefois pas fait l’unanimité auprès des fans de la première heure – certains déplorant son manque d’humour ou, au contraire, son manque de réalisme-, mais le succès et l’attention manifestée par les plus fidèles ne resteront pas sans suite. La semaine dernière déjà, Chris Carter, créateur original de la série, faisait savoir qu’il réfléchissait à prolonger l’aventure de cette saison 10 jugée trop courte, aussi par la Fox, chaîne qui l’a produite. Une information confirmée ce mardi via une interview publiée dans le New York Times.

«Je peux vous affirmer, quasiment avec certitude, que les X-Files reviendront. Et toutes vos questions trouveront une réponse.» Fidèle à sa tradition, le dernier épisode s’est en effet terminé sur un «insoutenable suspense». Le plus grand défi consistera, désormais, à tenter de combiner les emplois du temps des deux comédiens déjà engagés sur d’autres projets.

Deux romans en 2017

Surfant sur ce succès, deux romans paraîtront en 2017, ils aborderont la jeunesse des agents Mulder et Scully. Publiés chez Imprint/Macmillan Children’s Publishing Group et intitulés « Agent of Chaos » et « Devil’s Advocate », ces ouvrages donneront aux fans des «clés pour mieux comprendre la psychologie des deux agents et ce qui les a poussés à entrer au FBI».
Se déroulant tous les deux au printemps 1979, les livres permettront de découvrir les motivations de Fox Mulder, âgé de 17 ans, tandis que le second se penchera sur le quotidien de Dana Scully, alors âgée de 15 ans.

x-files 106.jpgEn France, où la série n’a débuté sur M6 que jeudi dernier, les fans n’en sont pas encore à se poser toutes ces questions. Pourtant les réactions n’ont pas tardé lorsqu’ils ont découvert que leur plaisir avait en partie été gâché par la chaîne censée les satisfaire. Jugeant l’épisode 2 « trop impressionnant » pour son « public familial » (sic), M6 l’a purement et simplement charcuté : floutages et scènes coupées réduisant largement l’intrigue ce que les puristes n’ont pas tardé à dénoncer en masse sur les réseaux sociaux. Le tollé était tel que M6 a fini par publier un communiqué justifiant son choix en raison de l’heure et de la période de diffusion (20h55 en pleines vacances scolaires). Deux éléments qui avaient poussé la chaîne à « la plus grande prudence » afin d’éviter toute éventuelle sanction du CSA. Dans un geste d’apaisement, elle décidait aussi, vendredi après-midi de mettre à disposition des fans de la série l’épisode 2 dans son intégralité sur son site internet. Inutile de dire que ce jeudi, les internautes veilleront au grain durant la diffusion des épisodes 3 et 4 (photo)…

Une meilleure protection de l’auteur en Europe

Episodes diffusés en cascade, scène coupées, épisodes intervertis, saisons interrompues ou écourtées, VF calamiteuse et publicités intempestives : on ne compte plus les sévices infligés aux séries par les chaînes. Pourtant, en la matière, les limites légales sont très claires, comme le rappelle Luc Jabon, scénariste et président de la section belge de la SACD.

« Tout dépend du champ d’intervention possible de la chaîne, défini dans le contrat liant l’auteur, le producteur et la chaîne. Si aucune intervention n’est prévue sur le contenu de l’oeuvre, la SACD ou la Scam peuvent intervenir devant un tribunal, en cas de censure de l’oeuvre. Grâce au droit d’auteur, nous sommes davantage protégés que les auteurs américains qui ne disposent pas de cette notion de droit moral. En Europe, nous sommes plutôt dans un cercle vertueux sur ce plan. »

Si aucune coupure pub n’est permise dans les oeuvres diffusées sur La Trois, par exemple, la RTBF a aussi bien compris, avec l’exemple récent de La Trêve, qu’elle devait veiller à bien choisir celles imposées sur La Une, sous peine de voir son public la menacer de boycott…

KT