revolution 5.jpgLe 25 décembre à 20h40, les lumières s’éteindront : une cyber-attaque d’origine inconnue touchera l’ensemble des centrales électriques des Etats-Unis privant le pays de tout équipement électrique. Téléphones, distributeurs automatiques, pompes à essence : plus rien ne fonctionnera.”
Ce préambule est celui du docu-fiction “American Blackout”, diffusé il y a un mois sur National Geographic Channel. Associant des vidéos filmées lors de véritables pannes de courants, des témoignages enregistrés lors de catastrophes comme l’ouragan Sandy, et des séquences tournées spécialement, l’émission suit le combat d’une poignée d’hommes luttant au milieu du chaos.

Pour les amateurs de séries, ce “pitch” ressemble à s’y méprendre à celui de Revolution* lancée en septembre 2012 sur NBC et relayée dès ce dimanche à 20h sur La deux. Une hypothèse scénaristique qui semble décidément très convoitée.

Produite par JJ Abrams et Eric Kripke, Revolution imagine une Amérique post-apocalypse d’où toute trace d’énergie a disparu. Un monde partagé entre villes à moitié vides, milices inquiétantes et combattants de la liberté.

Après avoir assisté aux premières minutes de la catastrophe et à la panique qu’elle engendre à Chicago, l’intrigue reprend quinze années plus tard, alors que la population s’est habituée à vivre sans les secours de la fée électricité. Mais si une forme de vie “traditionnelle” s’est imposée partout aux Etats-Unis, la vie n’est pas devenue plus sûre pour autant. Tout autour des villages, milices et voleurs pullulent. Ben en a fait l’amère expérience avec la disparition tragique de sa femme Rachel (Elizabeth Mitchell), le laissant seul avec ses deux enfants. Aussi, lorsque la milice revient bien plus tard et capture son jeune frère, Charlie (Tracy Spiridakos) décide de ne pas rester inactive et de partir pour le délivrer. Au passage, elle fait appel à son oncle Miles (Billy Burke), un homme taiseux au passé mystérieux (photo du haut).

revolution1.jpgOn le voit, il flotte sur tout ceci un furieux parfum de “Lost”, mêlé à un soupçon de “Hunger games”: le fumet d’une civilisation condamnée à se réinventer.
Dans cet univers perturbé, comme dans la série Arrow, lancée quelques semaines plus tard, l’arc à flèches a retrouvé ses lettres de noblesse. Mais malgré le cadre bucolique et le style de vie qui ne déplairait pas aux Amish, l’ambiance est plutôt à la méfiance et aux groupes ennemis, qui tentent de renouer à tout prix avec l’énergie et le pouvoir qu’elle confère.
Entre drame familial, passé mystérieux et stratégies de conquête du pouvoir, cette série, qui fleure bon l’aventure, dévoile lentement ses enjeux, forçant les téléspectateurs à replacer une par une les pièces de son gigantesque puzzle.

Quelle que soit l’issue de la panne géante décrite dans Revolution, on ne peut s’empêcher de noter que la question semble tarauder les scénaristes puisqu’elle sera également au coeur de Galyntine, un projet mis en chantier par Ridley Scott pour le compte de la chaîne AMC (Mad Men, Breaking Bad, The Walking Dead). Il s’intéressera aux survivants d’une apocalypse technologique, qui doivent réapprendre à vivre dans un monde sans outils et sans sources d’énergie modernes, après une catastrophe ayant causé la mort de plusieurs millions d’êtres humains. Jason Cahill (Fringe) est chargé du scénario pour une diffusion prévue en 2015.
KT

Et le trailer? Il était déjà disponible ici

mise à jour (09.05.2014): Après un démarrage en trombe, les audiences ont fondu comme neige au soleil et avec elles, le buzz qui entourait Revolution. Résultat: NBC vient de l’annuler après deux saisons.