On sait l’inspecteur John Luther assez peu à cheval sur le respect de la loi. Peu de méthodes lui semblent trop expéditives ou trop peu orthodoxes quand il s’agit de faire avouer un suspect ou d’avancer dans une enquête. Comme on le constate, dès les premières images, rien n’a changé au début de cette saison 3, patiemment attendue (depuis juillet 2011, en fait).
Ne gâchez pas votre plaisir, si vous n’en êtes pas encore là
Luther*** est de retour avec sa démarche de boxeur détendu et son manteau flottant au vent. Et il suffit de quelques minutes pour que les choses s’enveniment. Contacté en haut lieu, son boss lui a en effet confié deux affaires de meurtres en même temps. Or, l’inspecteur est dans l’oeil du cyclone. La police des polices a même contacté son partenaire Ripley pour essayer de faire tomber le grand John. Et même si Luther n’est pas un ripou, les effluves de The Shield semblent se propager jusqu’à Londres.
Disparue momentanément des radars, la brillante et très déterminée Alice Morgan (Ruth Wilson), manipulatrice et meurtrière, ne devrait pas tarder à réapparaître, remettant au goût du jour les relations équivoques qu’elle entretient avec Luther. Et sans doute n’appréciera-t-elle pas l’attention que le bel enquêteur semble vouloir accorder à une autre.
Dans ces nouvelles enquêtes toujours aussi sombres et électrisantes, une fois encore le sens de la justice de Luther (son évaluation personnelle des notions du Bien et du Mal) va être mis à rude épreuve.
Apparu au même moment que le Sherlock de Benedict Cumberbatch, Luther est, comme lui, hanté par ses failles, ses propres démons. Un personnage complexe et fascinant chez qui les zones d’ombre semblent lutter pied à pied avec les plus infimes parts de lumière. S’il est parvenu à s’en tirer, sur le fil, lors des saisons précédentes (10 épisodes en tout), il semble bien que l’étau se resserre de plus en plus autour du justicier hors normes. Une nouvelle source de tension alors même que chaque minute passée en sa compagnie permet de mieux apprécier le mystère Luther, de l’intérieur.
Cinq millions de fans ont répondu présent au rendez-vous fixé par Idris Elba mardi soir sur BBC One (21,7% de part de marché). Preuve que le flic borderline et torturé n’a pas été oublié. Une popularité qui ne risque pas de baisser car l’excellent Elba est attendu sur grand écran le 17 juillet avec son film «Pacific Rim».
En outre, l’acteur a confirmé, récemment, que l’idée d’un film tiré de la série Luther n’avait pas été abandonnée. Et que celui-ci pourrait retracer les prémisses de son histoire. L’occasion de «découvrir qui est vraiment Luther et d’où il vient». Le coeur de ce long métrage pourrait être le livre « Luther: the calling » écrit, en 2011, par Neil Cross, créateur de la série.
L’enquête se poursuit trois mardi de suite sur BBC One.
KT
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