Après les six séries « coups de poing » présentées la semaine dernière, poursuivons notre exploration des nouveautés annoncées lors des Upfronts.
Quoi de neuf à la rentrée 2013 aux Etats-Unis? Pas mal de vieux, d’adaptations ou du renaissances, en fait. C’est donc un sentiment mitigé que l’on retire à la lecture de projets, ou à la vision des bandes annonces, des séries en cours de développement au pays de l’Oncle Sam. Sans toutes les citer, on constate en effet que certaines tutoient gentiment le mythe.

Comme le projet Crossbones dans lequel John Malkovich campera le fameux «Barbe Noire», seigneur des mers dans les années 1700. Revivant les aventures du célèbre pirate, pour NBC, il prendra la tête de la République des pirates, depuis son fief sur l’île de New Providence dans l’archipel des Bahamas. Au scénario, on retrouve Sam Neil, créateur de la série britannique Luther.

Ou la série Dracula pour NBC dans laquelle le fameux Comte aura les traits de Jonathan Rhys Meyers, devenu mondialement célèbre pour sa composition d’Henri VIII dans la série «Les Tudor». L’intrigue se déroulera dans les années 1890. Dracula arrive à Londres en se faisant passer pour un entrepreneur américain chantre de la science moderne. En réalité, il n’a qu’une idée en tête: se venger de ceux qui ont ruiné sa famille des siècles plus tôt. Mais son projet va être bouleversé par sa rencontre d’une jeune femme qui semble être la réincarnation de son épouse adorée…

D’autres tenteront de faire revivre la légende comme les séries «Ironside» ou «Sleepy Hollow».
Série phare des années 60, retraçant les enquêtes d’un flic en fauteuil roulant, Ironside (L’homme de fer) va être remise au goût du jour par la chaîne NBC avec l’élégant Blair Underwood, dans le rôle-titre, prenant ainsi la relève du défunt Raymond Burr.
De leur côté, Alex Kurtzman et Roberto Orci vont se frotter à la légende du film Sleepy Hollow, en donnant le jour, sur la chaîne Fox, à une version moderne de ce thriller. On y verra Ichabod Crane (Tom Mison) être ramené d’entre les morts pour découvrir que le monde est sur le point d’être détruit… et qu’il représente, bien sûr, son ultime espoir.

Univers et créatures étranges sont également au programme de Once upon a time in wonderland et The Originals (The CW) qui tenteront de s’inscrire dans les pas de leur série-mère, espérant ainsi prolonger le plaisir des fans. Séries respectivement dérivées de Once upon a time (ABC) et de Vampire diairies, la première se centre sur le personnage d’Alice au pays des merveilles, la seconde sur celui de Klaus. Ce faisant, elles souffrent forcément d’un défaut d’originalité au départ. A elles d’empêcher l’atout de la notoriété de virer au handicap, en développant des histoires personnelles faisant preuve de suffisamment de créativité.

Adaptation encore avec la série Betrayal, transposition pour la chaîne ABC de la série «Overspel» venue des Pays-Bas qui se centre sur l’aventure de Sara, photographe malheureuse en couple, dont l’amant, avocat, va bientôt se retrouver opposé à son mari dans un procès pour meurtre.
A peine née, «Chicago Fire» donne lieu à une série dérivée « sobrement » baptisée Chicago PD. Après les pompiers, les policiers, y’a pas à dire chez NBC, ils ont de la suite dans les idées.

Thématique connue, enfin, avec les quatre dernières nouveautés de cette recension qui s’intéressent de près au fonctionnement du cerveau ou du corps humain.
Intelligence, projet CBS, imagine un homme (Josh Holloway) doté d’une puce expérimentale implantée dans le cerveau, un projet top secret qui lui permet de percevoir et d’analyser les informations aussi précisément qu’un ordinateur (retour de l’homme bionic?). Même genre de topo pour Legends qui met en scène un agent de la CIA capable d’adopter n’importe quelle identité et aptitude physique, tel un véritable «Caméléon». Mais, au moment où démarre la série, ses facultés semblent en berne. Porté par l’acteur Sean Bean (Game of Thrones), on ne découvrira ce thriller qu’en 2014 sur la chaîne TNT.

Enfin, Mind games (ABC) suit deux frères (Steve Zahn et Christian Slater) dirigeant une agence se proposant de résoudre des problèmes aigus en recourant à la «science de la motivation et de la manipulation des êtres humains». Le hic? L’un des deux est un génie bipolaire et son frère, un ancien arnaqueur: parfum mêlés de Mentalist et de Lie to me ?.
Si on ajoute à cela Resurrection (ABC) qui partage des points communs avec la série Les revenants signée par Canal+, il ne faudra pas s’étonner que quelques observateurs et habitués s’exclament: «On connaît la chanson !»…
KT