Il y a un an tout juste, le premier passage des bad boys de Birmingham avait durablement marqué les esprits.
Look de dandys mais manières de malfrats, le mélange s’avérait détonant et terriblement séduisant.
Deux années se sont écoulées depuis le départ précipité de Grace Burgess (Annabelle Wallis) à Londres. Les affaires du clan Shelby sont florissantes, mais leur désir d’expansion n’est pas apprécié par tout le monde et entraîne son lot de représailles.
Comme toujours, le sujet divise les hommes et les femmes de la famille. Or la décision de Thomas (Cillian Murphy) de tenter de s’implanter à Londres ne va certainement pas arranger les affaires et risque même d’entraîner une certaine escalade entre gangs italien et juif de la City. Leurs patrons respectifs Sabini (Noah Taylor) et Solomons (Tom Hardy) étant des despotes furieusement sanguins. Pas sûr que les ennemis de longue date acceptent que le petit nouveau, un gitan de surcroît, entre dans le jeu ou tente d’en changer la donne…

Quant au Major Chester Campbell (Sam Neill), il reste toujours aussi intraitable dans sa lutte contre le grand banditisme et est personnellement obsédé par l’arrestation du magnétique Thomas Shelby, chef des Peaky Blinders***.
Les 6 épisodes de la saison 2 sont à découvrir dès ce jeudi à 20h55 sur Arte.

Pendant ce temps, tante Polly (Elizabeth Gray aka Helen McCrory) a entrepris une douloureuse remontée dans le passé pour tenter de renouer avec sa fille (Anna) et son fils (Michael) qui lui ont été enlevés à la naissance et devraient aujourd’hui être âgés de presque 18 ans.

Si Ada tente de construire sa vie à Londres, loin du clan Shelby, les accès de fureur incontrôlée d’Arthur (Paul Anderson) fragilisent l’édifice au vernis de respectabilité érigé par Tommy. Chaque jour qui passe, il semble de plus en plus difficile de ne pas franchir la ligne rouge.

Lorsque Campbell tente de faire de lui son nouvel homme de main, Tommy Shelby en appelle à l’arbitrage de Winston Churchill, lui-même, afin de négocier les termes de son contrat, rappelant au passage son passé de soldat doublement médaillé durant les batailles de Verdun et de la Somme. Entre flics et voyous, difficile de dire qui veut le plus la peau du parrain de Birmingham…

Sombre, violente et toujours aussi poisseuse, cette saison 2 de la série créée par Steven Knight déborde de coups durs, de trafics en tous genres et de bastons. Elle reste aussi hantée par celle qui avait su ravir le coeur de Tommy, lors de la saison 1. Pourtant, l’heure n’est pas au repos ou à la mélancolie, mais plutôt aux nombreux défis à relever à Londres, Birmingham ou ailleurs.

Toujours mitonnée avec les ingrédients qui ont fait le succès de la saison 1 – esthétique hors pair, excellente bande son rock, folk ou jazzy, décors et costumes impeccables, reconstitution historique soignée et accents bigarrés (à savourer absolument en VO, st) – cette nouvelle salve de 6 épisodes permet d’affiner l’étude de personnalités d’une famille de gangsters hauts en couleur.

La saison 3 est attendue en avril sur BBC2.

KT