La série dérivée de La Chronique des Bridgerton figure parmi les quatre meilleurs lancements de séries de la saison sur la plateforme. Le personnage de la reine Charlotte continue pourtant à diviser les Historiens…

Avec 148,28 millions d’heures de visionnage enregistrées depuis sa mise en ligne le 4 mai, la série Queen Charlotte a réussi un démarrage saisissant sur Netlix. Cette saga en six épisodes retrace les prémices de La Chronique des Bridgerton en se concentrant sur le personnage de la toute jeune reine Charlotte, lors de son arrivée à la cour d’Angleterre. Personnage révélé sous les traits de la flamboyante comédienne Golda Rhosheuvel dans la série datant de 2020.

Interdite aux moins de 13 ans, en raison de ses nombreuses scènes explicites et de sa tonalité parfois sombre, la série explore parallèlement le destin de la jeune reine, campée par India Amarteifio, et de la future célèbre Lady Danbury. Le rôle est endossé par Arsema Thomas, dans ses jeunes années, et par Adjoa Andoh (à gauche sur la photo) dans La Chronique des Bridgerton.

Selon The Hollywood Reporter, il s’agit du 4e meilleur démarrage de l’année toutes séries confondues, la palme étant attribuée à Ginny & Georgia suivie de The Night Agent et Outer Banks. Le choix de la productrice Shonda Rhimes de développer cette fiction dérivée sur les jeunes années d’une reine se révèle donc particulièrement payant.

Un couple dans la tourmente et des origines métissées

Dépeignant l’incompréhension originelle existant au sein du jeune couple royal et les difficultés d’adaptation de la jeune reine, la série résonne étrangement avec l’histoire plus récente du Royaume britannique, hantée par des unions aux prémices compliquées. Dans le rôle du jeune roi George, épris d’astronomie, on découvre le comédien Corey Mylchreest, tout jeune diplômé de la Royal Academy of Dramatic Art du Royaume-Uni, qui obtient là son premier rôle sur le petit écran…

Le personnage de la reine Charlotte n’était pas présent dans le roman originel de Julia Quinn dont est adapté la série de Chris Van Dusen. Il s’agit pourtant d’une réelle monarque de la Régence qui régna aux côtés du roi Georges de 1761 à 1818 et dont les origines métissées avaient fait débat à la Cour d’Angleterre.

Aujourd’hui encore, le fait divise les Historiens pour qui les origines de la princesse Charlotte, remontant à la famille royale portugaise via Margarita de Castro y Sousa, ne permettent pas de déterminer si son ascendance était plutôt mauresque ou africaine. Mais le fait que ses traits et ses origines soient en partie non européens est avéré comme l’attestent les portraits de la souveraine qui sont parvenus jusqu’à nous. L’influence que ces « origines lointaines » (sic) auraient pu avoir sur la vie de la cour d’Angleterre relève, en revanche, de la pure fiction.

Karin Tshidimba